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Taurus Express 2019

L’expédition « Taurus Express 2019 » s’est déroulée du samedi 3 aout au dimanche 18 aout 2019. Elle fait suite aux expéditions de 2007 et de 2016 sur le massif du Taurus (Turquie, province d’Antalaya, proche de la ville de Gundogmus). L’organisation générale a été pilotée par Arnauld Malard et Clément Loiseaux (association Continent 8), assisté lors de la première semaine par Ali Yamaç (spéléologue turc membre du club OBRUK).

Cette année, les secteurs de prospections se sont essentiellement concentrés sur des altitudes comprises entre 1500 et 2000 m ceci afin de tenter d’éviter les bouchons de neige ayant stoppé les précédentes expéditions entre 2000 et 2500 m.

En termes de participants, 11 français ont répondu à l’appel (5 « vieux » trentenaires et 6 jeunes issu de la Co J, moyenne d’âge 25 ans). A cette équipe c’est greffée 9 spéléos turcs (club OBRUK) ainsi que 4 israéliens. Au plus fort de l’expédition, nous nous sommes donc retrouvés à 25 sur le massif du Taurus. La logistique a été organisée sur place grâce à l’appui de Ali Yamaç (déjà présent en 2016). La météo nous a obligé à changer de bivouac lors de la première semaine (vents forts, pluies et grêles) et a eu pour conséquence de faire exploser les tentes de nos amis turcs. De ce fait, ils ont décidé de rentrer faute de pouvoir bivouaquer dans des conditions normales. Nos amis israéliens sont quant à eux partis après une semaine de riches échanges spéléologiques et amicaux (impératifs de retour). La seconde semaine a donc vu une équipe uniquement composée de français sur le massif.

Au niveau des résultats, 74 cavités ont été découvertes et explorées durant l’expédition. Seule une cavité dépasse les 100 m de profondeur (scialet des Doubistes, -107 présentant un très beau P55). La majeure partie des gouffres trouvés sont de type puits à neige d’une profondeur comprise entre 20 et 60 m et présentant très peu de développement. La configuration des gouffres fait qu’il est possible de pratiquement tout équiper sur coinceurs ou amarrages naturels et donc de pouvoir gagner du temps sur l’amené- repli de l’équipement

Un autre objectif de l’expédition 2019 était de revoir deux cavités prometteuses découvertes en 2016 (gouffre du Belge Blasé et la Crazy Guy cave). Ces deux cavités nous ont apportées quelques surprises ! Pour le gouffre du Belge Blasé, les coordonnées enregistrées en 2016 se sont avérées erronées. Plusieurs journées ont ainsi été perdues dans la recherche désespérée de ce -200 en arrêt sur rien… Au final, cette cavité n’a pas été retrouvée… En ce qui concerne le second gouffre (the Crazy Guy Cave), nous avons échappé de très peu à un grave accident. Le gouffre en question a été retrouvé et descendu le premier jour de l’expé. Malheureusement, il est en arrêt sur ours !!! Lors de son exploration, Alexandre Honiat a découvert la suite du gouffre et s’est arrêté dans une salle dans laquelle il s’est fait attaquer par un ours brun adulte. Après plusieurs péripéties, Alex a pu s’extirper du gouffre en abandonnant derrière lui l’ours ainsi que du matériel d’exploration (perfo, cordes, amarrages, etc…). Bilan de l’opération pour Alex, une entorse au genou ainsi que des entorses à chaque cheville, une combi arrachée au niveau du tibia, une blessure à la cuisse et une très grosse frayeur. Notre survivant a été emmené à l’hopital de Manavgat le lendemain et a par la suite passé les 13 jours restant en béquille… Malgré tout, plus de peur que de mal …!!! En raison de cette expérience, le gouffre a été rebaptisé The Crazy Bear Cave (et Alex a un nouveau surnom également…).

Au vu des résultats mitigés, une certaine frustration a émané du groupe lors de ces 15 jours. Cet état d’esprit a été amplifié par l’incident de l’ours dans la Crazy Guy cave. Egalement, il est important de souligner la disparité de niveau entre l’équipe française et l’équipe turc. Dans cette optique, nous avons envisagé l’idée d’un stage perf allié à l’utilisation de matériel « léger » à nos amis turcs. Pour ce qui correspond à la continuation des explorations sur le massif, le sujet est en cours de discussion au sein de l’équipe pour savoir si l’association Continent 8 est motivée pour y repartir. Malgré tout, le massif du Taurus est un très beau terrain de jeu dans lequel aucun gouffre majeur n’a encore été officiellement découvert.

Arnauld, Clément & toute l’équipe Te2019

https://taurusexpress2019.home.blog/

 

Malagasy 2018

L’expédition Malagasy 2018 a eu lieu dans le Parc National des Tsingy de Namoroka (massif calcaire très érodé ou il est impossible de progresser en surface) à Madagascar du 27 juillet au 14 août 2018.

En 10 jours de présence effective sur le terrain, on a topographié 12,5 km de nouvelles galeries, ce qui porte le réseau Marosakabe à 113 km de développement (1er d’Afrique, 21ème mondial). Elle est originale puisque une bonne partie est éclairée par des puits de lumière et pas mal de « galeries » sont en fait des « canyons » sans plafond, envahis par la végétation. Mais il n’y a que deux ou trois entrées praticables et le challenge est de ne pas se perdre dans ce labyrinthe. On a bien rempli le secteur où on a travaillé mais il reste encore quelques départs…
L’accent a aussi été mis sur la faune souterraine, laquelle n’a jamais fait l’objet d’investigations poussées dans les grottes de ce massif.
Environ 150 espèces distinctes ont été détectées.

Participants:
FFS : Eric Sibert, Alain Morenas, Josiane Lips, Bernard Lips Université d’Antananarivo : Ramaroson Mialintsoa, Fanilo Rasoarojo Mbinintsoa, Rakotonimanana Rivoniaina Michel Jese, Rasolofotiana Edmond

Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan

29 Juillet au 20 aout 2018

Le projet 2018 avait pour but de réaliser la jonction entre deux cavités du massif du Schulbair: le gouffre mythique de Boy Bulok (1450m de dénivelé) découvert et exploré jusqu’à son terminus dans les années 80 et le gouffre de Vishnevskii exploré actuellement jusqu’à -750 m. Du fait des profondeurs et des différences d’altitudes des entrées (2650 m pour Boy-Bulok et 3500 m pour Vishnevskii ), la jonction aurait porté le dénivelé du système à 2150 m environ, soit le troisième gouffre le plus profond au monde !

L’expédition se composait de 24 participants, treize Russes du groupement CGC (Sud-Oural), huit Français et trois Suisses de l’association Continent 8.

Pendant trois semaines, nous avons poussé les explorations en nous concentrant sur 4 objectifs:

  • Remonter l’affluent de -560 m dans la rivière de Boy-Bulok. Cet affluent serait en effet une des arrivées possibles du gouffre de Veschnevkii
  • Poursuivre les explorations dans les amonts de Boy-Bulok (cote +250 m) pour tenter une sortie en falaise vers 3500 m d’altitude
  • Poursuivre les explorations au fond du gouffre de Vishnevskii (cote actuelle -750 m) en direction de Boy-Bulok
  • Poursuivre les explorations des affluents de la rivière de Vishnevskii à la cote -400 pour trouver éventuellement d’autres rivières qui se développeraient en direction de Boy-Bulok

Au final la jonction entre les deux gouffres n’a pas été établie, mais les résultats de l’expédition sont encourageants:

  • Le gouffre de Boy-Bulok a été entièrement rééquipé jusqu’à la côte de -500 m. En effet certains des équipements en place – pour ne pas dire tous – dataient des années 1980.
  • A Boy-Bulok, dans l’affluent de -560 m, les escalades ont buté sur des méandres impénétrables.
  • Dans la partie amont de Boy-Bulok, un bivouac de 10 jours et une centaine de tirs ont permis de remonter 300 à 400 m de méandres en direction de la falaise
  • Au fond de Vishnevskii , tous les passages ont été fouillés systématiquement lors d’un bivouac de cinq jours. Plus de 700 m de topographie ont été levés dans cette partie. L’exploration est en arrêt sur rien dans un affluent rive gauche qui part en direction de Boy-Bulok sur 300 à 400 m.
  • Au bivouac 1 de Vishnevskii (cote -400 m), deux équipes se sont succédés sur une période de deux fois cinq jours et ont pu progresser dans trois affluents. Ils totalisent environ 700 à 800 m de première.

Au total, nous avons réalisé 4,5 km de topographie dont 2 km de nouvelles galeries, principalement dans le gouffre de Veschnevkii.

Les gouffres de cette région sont particulièrement exigeants: longs, froids, hauts en altitude, étroits, marche d’approche importante, etc. La progression y est lente et difficile en raison du poids des sacs (8h pour atteindre le fond de Vishnevskii sans kits, 14h avec un kit à bout de bras!…) et des accès souvent délicats (l’entrée de Vishnevskii s’ouvre dans une falaise à pic de 300 m).

A ces conditions s’ajoutent aussi les difficultés géopolitiques et les trafics de stupéfiants. Entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, les autorisations d’exploration ont été suspendues du fait de la présence américaine qui utilisait le sud de l’Ouzbékistan pour mener les raids en Afghanistan.

Enfin, il faut aussi prendre en compte l’éloignement de la zone. Depuis Tashkent, il faut compter 12 h de transport jusqu’à Boysun (train ou bus), 4 h de camion à 6 roues motrices pour rejoindre Dehibolo et 7 h de marche d’approche pour accéder au camp de base à 3000 m d’altitude.

Par conséquent, peu de gens vont la-bas; et à l’exception d’un certain “Jérome Dupuis” qui serait venu sur le camp en 1994, nous sommes manifestement les seuls francophones à avoir mis les pieds sur le massif !

Santorin 2017

Pays : Grèce

Région : Santorin

Club : GS Vulcain

Responsable : Bernard Lips

Participants : Bernard Lips, Josiane Lips avec Patrick Deriaz, Pierre Strinati (Société Spéléologique Suisse)

Dates : jeudi 19 octobre au jeudi 26 octobre 2017

C’est sur proposition de Patrick Deriaz et Pierre Strinati que nous prenons l’avion pour l’île de Santorin le 19 octobre 2017. Pierre, biospéologue de 89 ans, désire refaire un inventaire biospéologique des quelques petites cavités de cette île essentiellement volcanique. Patrick désire en faire les topographies précises.

Rappelons que l’explosion du volcan de Santorin, vers 1600 avant JC, a été une des plus grandes catastrophes de cette époque et a probablement été à l’origine du mythe de l’Atlandide. Actuellement l’île est une destination touristique très prisée. La majeure partie est volcanique mais un petit massif calcaire culmine à 537 m au sud de la petite ville de Kamari.

Le potentiel spéléologique de l’île est plus que modeste. Pierre connait cinq cavités, la plus longue développant 100 m. Il les a déjà visitées dans un but d’inventaire biologique il y a quelques années.

C’est du fait de la modestie de ces objectifs que nous n’avons pas fait de demande de parrainage. Finalement les résultats biospéologiques et même quelques résultats spéléologiques méritent ce résumé ainsi qu’un rapport qui sera publié dans l’Echo des Vulcains et envoyé à la CREI. Nous avons découvert trois cavités supplémentaires, toujours aussi modestes, augmentant ainsi de 60% l’inventaire de l’île qui compte donc maintenant 8 cavités :

* la grotte marine de Red Beach ne développe que 12 m et a été creusée par les vagues lors des tempêtes. La faune se résume à quelques araignées.

* la grotte Blanche (inédit) : il s’agit d’une fissure s’ouvrant en base de falaise de cendre volcanique très claire. L’entrée est visible à partir de « Red Beach ». La fissure, au sol légèrement remontant, se développe sur 18 m. Au mois d’octobre, cette grotte fonctionnait en piège à chaleur. Nous n’avons détecté la présence d’aucun animal vivant. La présence de restes de toiles d’araignées montre que le lieu doit être occupé dans d’autres saisons.

* La grotte de Zoodochos Pigi 1 (dév. : env. 86 m) : elle s’ouvre dans le principal massif calcaire de l’île. Elle renferme la seule source permanente de l’île et les seules petites formations stalagmitiques (gours). Elle est assez riche en faune terrestre (araignées, isopodes, coléoptères, lépidoptères…) et aquatiques (isopodes, planaires).

Cette grotte renferme même une espèce troglobie (isopode aquatique). Il est probable que les quelques animaux sous terre aient été les seuls survivants de l’explosion du volcan à l’époque.

* la grotte de Zoodochos Pigi 2 (dév. : env. 102 m) : située une vingtaine de mètres plus haut que la précédente, cette grotte fossile est la plus importante en développement de l’île. La faune est toujours constituée d’araignées, diptères, lépidoptères mais il faut signaler la présence de deux espèces de pseudoscorpions (déjà trouvés par Pierre il y a quelques années).

* la grotte de Kiria Panaghia 1 (dév. : 46 m) : cette grotte a été en partie élargie dans le temps pour en faire une léproserie (qui ressemble d’avantage à une prison pour lépreux). Nous avons topographié un réseau se développant au-delà de cet aménagement dans une section de gros blocs éboulés.

* la grotte de Kiria Panaghia 2 (dév. : 47 m) : cette grotte a été découverte par Pierre lors de son premier séjour. Il s’agit d’un court tronçon de tube de lave d’environ 5 m de diamètre. La faune se compose principalement d’araignées, de diptères et orthoptères.

Josiane et moi sommes restés deux jours de plus sur l’île, après le départ de Pierre et de Patrick. Le dernier jour, nous avons prospecté une falaise basaltique, front de la coulée de lave renfermant les deux grotte de Pina Panaghia et y avons découvert deux nouvelles cavités. Faute de matériel topo, nous n’en avons fait que des schémas.

* la grotte de Pelagos 1 (dév. : env. 20 m) : une petite entrée entre de gros blocs d’éboulement donne accès à une salle presque circulaire d’environ 10 m de diamètre. Présence d’une chauve-souris (Oreillard). Le reste de la faune se compose principalement d’araignées.

* la grotte de Pelagos 2 (dév. : env. 30 m) : une entrée confortable donne accès latéralement à un tronçon de tube de lave. La faune est légèrement plus pauvre que dans Pelagos 1.

Nous avons visité quelques autres porches qui n’étaient finalement que des abris sous roche de quelques mètres de profondeur.

Nous avons bien entendu profité de notre présence sur l’île pour admirer les superbes paysages, visiter les sites archéologiques ainsi que le volcan sur l’île centrale (présence d’une fissure d’une vingtaine de mètres de profondeur) et apprécier l’accueil de la population.

Appel à candidature, stage Perf au Maroc

Depuis 2012, un travail d’accompagnement au développement de la spéléologie est mis en place au Maroc. L’EFS a déjà participé à l’organisation de 4 stages de formation, en partenariat avec les spéléologues marocains : un en 2013 à Taza, un deuxième en 2014 à Béni Mellal et les deux derniers en 2015 et 2016 à Bab Ouidir.

Il est prévu un cinquième stage cette année à Agadir, où un potentiel de spéléologues désire continuer à se former à la spéléologie verticale.

Dates du stage : 28 octobre au 4 novembre 2017

Lieu : Agadir – Maroc

Missions :

-Prise de contact avec le correspondant pays Maroc Marc Latapie,

-Encadrement du stage formation / perfectionnement,

-Rédaction d’un compte rendu de stage et suivi de la comptabilité de cette action.

Critères de l’EFS pour les candidatures :

-Diplôme de cadre valide, avec une préférence pour les cadres moniteurs EFS,

-Licencié et assuré FFS en cours,

-Ayant rempli son CRAC 2016,

-Ayant encadré un stage EFS il y a moins de 2 ans (avec une préférence pour un stage initiateur). Prise en charge financière :

La FFS prend en charge les frais depuis le domicile des cadres jusqu’au Maroc.

Les frais sur place sont pris en charges par les Marocains.

Les cadres prennent contact avec le trésorier de l’EFS (Dominique DOREZ), ils font l’avance de la réservation des billets d’avion (avec une assurance annulation) et l’EFS rembourse sous 8 jours.

 Acte de candidature :

A demander et à remplir avant le 01 septembre 2017 à : marc.latapie@sfr.fr

Choix des cadres par la Direction Nationale de l’EFS et la CREI pour le 5 septembre 2017.

Expédition Shuanghe l’Internationale 2017

Contexte

Cette expédition s’inscrit dans la continuité des expéditions spéléologiques Françaises en Chine depuis 1986, en particulier l’expédition de 2001 qui nous fait découvrir le potentiel karstique autour de la rivière Shuanghe et l’expédition de 2003 qui révèle l’existence de la plus longue grotte de Chine, Shuanghedong, 54 km de développement. Nous poursuivons chaque année l’exploration de ce réseau avec l’aide du GKREDRC, le bureau du tourisme du comté de Suiyang et plus récemment par la société de développement du tourisme de la grotte Shuanghedong. Nous sommes invités par le Géoparc National de Suiyang Shuanghedong à faire une expédition importante à caractère international pour promouvoir le site touristique récemment achevé et poursuivre l’exploration du réseau. Nos activités seront suivies par les médias avec un projet de reportage de 90 minutes. Un stage de formation est également au programme, comme chaque année.

Déroulement 

Nous sommes 22 à participer à cette expédition, 6 nationalités, Français, Jean Bottazzi, Éric Sanson, Bruno Hugon, Jean-François Fabriol, Sebastien Béguier, Éric David, Emmanuel Vitte, Cécile Pacaut, Charles Buttin, Guy Pesenti, , Bruno Schlosser, Patrick Letournel, Marc Seclier, Éric Lecuyer, Portugais, Carlos Placido, Québécois, Marc Tremblay, Jessica Morin-Buote, Suisse, Marcel Guenot, Japonais, Goto Satoshi, Hayate Kimura, Honoka Nishikido, et Chinois, 赵飞Zhao Fei (Xiao Hei Ma).

A : Zone de Shuanghedong, du 11 au 25 avril 2017 (11 332 m topographiés en 15 jours)

Le développement touristique de cette zone a explosé sous l’impulsion d’une société privée en charge des aménagements. Il y a maintenant un parc à touriste desservit par des voitures électriques, une grotte visitable en deux heures et une urbanisation galopante. Ce développement s’accompagne de tous les bons et mauvais cotés que l’on peut imaginer.

Faits marquants

Les découvertes du réseau principal demandent un travail croissant chaque année, mais nous arriverons tout de même à rajouter 5882 m au réseau de Shuanghedong, auquel il faut rajouter les explorations de Jean lorsque nous ne sommes pas là, ce qui nous donne un total de 200,427 km de développement. Shuanghedong est la deuxième plus longue grotte d’Asie et se situe dans le top10 mondial.

L’exploration de la perte amont majeure de la zone, Duiwodong a fortement progressée, 2445 m de neuf pour un total de 5257 m. Nous avons un bon espoir de pouvoir la jonctionner avec le reste du réseau.

L’exploration de Qinganglinfengdong a été poursuivie, rajoutant une partie incroyablement compliquée et permettant une jonction avec le réseau après 410 m de dénivelé.

La grotte Huotougoudafengdong passe de 725 m à 2299 m.

La grotte Jiangjiaowandafengdong passe de 85 m à 782 m.

Une nouvelle grotte Zhaonichidaxiaokeng fait aujourd’hui 1015 m

Sur l’autre versant du massif, la perte à fort débit de Shuidong a été explorée sur 420 m. Elle rejoint la grotte de Dadong remarquable pour son immense porche d’entrée, constituant un réseau de 3399 m qui est hélas bloqué sur l’aval par un siphon. Elle a permis de fournir de très belles images à la TV qui nous a prêté des Gopros pour l’occasion.

D’autres cavités mineures ont été explorées, il y a actuellement 250 entrées connues sur le massif, le réseau de Shuanghedong à 46 entrées au total dont trois ajoutées lors de cette expédition.

Parallèlement nous avons formé 10 stagiaires aux bases de la spéléologie pendant cinq jours.

B : Zone de Fuyan, du 26 au 28 avril 2017 (3547 m topographiés en deux jours et demi)

Avec une équipe réduite à 9 personnes, nous revenons sur cette zone après de longues années d’absence, c’est une zone de toute beauté. Le fort potentiel karstique est sans doute l’un des atouts majeurs pour la création d’un Géoparc et le développement économique de la région.

Nous reprenons l’exploration de Qicaicong, à l’amont du réseau de Fuyan, en rajoutant 1544 m pour un total de 34 919 m. La grotte Shanyangdong fait aujourd’hui 5599 m (1096 m supplémentaire) et la grotte à nitrate Tianshengdang surnommée par nous « Renfougne de la Charogne Putride » est portée à 1546 m (906 m supplémentaire)

Conclusion

Les deux zones explorées montrent toujours leur fort potentiel d’exploration, celle de Shuanghedong demande plus d’engagement car les parties les plus faciles ont été faite depuis longtemps déjà.

Nous avons totalisé 14 879 m de topographie pour 18 jours de terrain.

Nous remercions nos amis chinois pour leur accueil chaleureux et l’intérêt qu’ils portent à nos explorations.

 

Taurus Express 2016

Le film de l’expédition Taurus Express 2016 enfin en ligne !

Cette expédition composée de 12 spéléos français et de 4 spéléos turcs a permis de découvrir plus de 110 cavités, soit pratiquement 4000 m de puits de nouvelles galeries. Le rapport d’expédition est en phase de finalisation – il sera disponible sous peu.

Le film sera projeté lors du congrès FFS2017 à Nantua.

https://taurusspeleo.wordpress.com/2017/05/03/taurus-express-2016-the-movie-of-the-expedition