24ème conférence internationale de biologie souterraine

Organisée par : International Society for Subterranean Biology

http://24icsb.web.ua.pt

Dates : du 20 au 24 août 2018

Lieu : Aveiro (Portugal)

Cette conférence a regroupé 110 participants, tous passionnés de biospéologie, dont 7 Français (Florian Malard, Louis Deharveng, Anne Bedos, Christian Juberthie, Lysiane Juberthie-Jupeau, Arnaud Faille, Jean-Jacques Geoffroy).

Pendant  4 jours, nous avons enchainé 70 présentations, toutes en anglais et toutes très intéressantes. Nous avons également pu apprécier une trentaine de posters.

Les pauses (coffee breaks et repas) étaient tout aussi intéressantes car les échanges entre nous étaient très nombreux. J’ai ainsi pu prendre de nombreux contacts et trouver des spécialistes pour étudier une partie de mes collectes, françaises ou étrangères.

Le mercredi, nous avons eu une journée de terrain : visite d’une région karstique du Portugal.

Le jeudi soir, nous avons visité en gondole la partie ancienne d’Aveiro, souvent surnommée « la Venise portugaise ».

Le vendredi soir, avant la soirée de gala, a eu lieu l’assemblée générale de l’ISSB. Nous étions une soixantaine de membres.

L’ISSB organise ces conférences tous les 2 ans. La prochaine aura lieu en Roumanie en 2020.

 

Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan (suite)

Pour les intéressés, quelques photos de cette expédition.

https://boybulok2018.wordpress.com/

Reportage BBC sur l’expédition spéléo Russo-France 2018 dans les montagnes du sud de l’Ouzbékista.
Un avantage à ceux qui maitrisent couramment l’Ouzbècke – pour les autres il y a les images…

 

1er colloque francophone « Histoires de désob’ »

Depuis les années 50 le site des Grottes d’Azé (Saône-et-Loire) connaît des recherches spéléologiques importantes. Celles-ci, basées sur la désobstruction et les pompages, ont permis de découvrir plus de 1,7 km de réseau. Tout au long de cette aventure un patrimoine très riche (préhistoire, paléontologie, karstologie, biologie…) a été découvert et mis en valeur à travers de nombreuses études.

Azé n’est pas un cas isolé, partout de nombreux spéléologues ont œuvré, par des désobstructions ou des pompages, à de telles découvertes. Toutefois, les échanges entre les différentes équipes sont toujours restés informels, voire inexistants. Nous avons donc le plaisir de vous annoncer l’organisation du 1er colloque francophone « Histoires de désob’ »,  où chacun pourra venir partager ses expériences avec les autres.

Rendez-vous les 9 et 10 mars 2019 à Azé.

Tous les détails ici  :

http://www.csr-bfc.fr/rc_images/hdesob2019.pdf

Inscriptions en ligne :

https://framaforms.org/histoires-de-desob-1526652604

Didier Accary
Lionel Barriquand

Stage EFS en Serbie

L’EFS a été sollicité par la Fédération des organisations spéléologiques de Serbie afin de mettre en place le 1er stage diplômant organisé en Serbie par cette même Fédération. Vladimir RANKOVIĆ (serbie) a suivi la formation moniteur en France et a obtenu le statut de moniteur stagiaire en 2016. Sur la base du référentiel FFS, Vladimir a mis en place un référentiel pour un premier niveau de diplôme en Serbie. L’EFS recherche 1 cadre pour assister Vladimir lors de cette première session.
Dates : 3 au 11 novembre 2018

Lieu : entre Paracin et Boljevac

Missions :
-Prendre contact avec le correspondant pays Gaël MONVOISIN, et le responsable EFS de ce stage Michel ISNARD,
-Prendre contact avec Vladimir RANKOVIĆ pour prendre connaissance du référentiel.
-Repérer les sites de pratiques deux jours avant le stage,
-Encadrement du stage initiateur et du stage SFP en parallèle,
-Titularisation du moniteur de Vladimir et évaluation des stagiaires initiateur,
-Rédaction d’un compte rendu de stage et suivi de la comptabilité de cette action.

Critères de l’EFS pour les candidatures :
-Diplôme de moniteur, ou initiateur (il y a un stage SFP1 et SFP2 en parallèle),
-Licencié et assuré FFS en cours,
-Parler et comprendre l’anglais,

Prise en charge financière :
La FFS prend en charge les frais de déplacement depuis le domicile des cadres dans la limite voté au budget de la FFS.

Les frais sur place sont pris en charges par les serbes.

Les cadres sélectionnés organisent un covoiturage, ils font l’avance des frais que l’EFS rembourse à leur retour sur présentation des justificatifs et note de frais.

Acte de candidature :
A demander à : monvoisin.gael@gmail.com

Pour l’Ecole Française de Spéléologie
Le Président – ARNAUD Judicaël

Ultima Patagonia 2019

Dans le cadre de l’expédition Ultima Patagonia 2019, Centre Terre lance une campagne de dons pour aider au financement du projet.

 Pour chaque don versé, Centre Terre vous associe pleinement au déroulement d’Ultima Patagonia 2019 et vous propose différentes contreparties.

 Vos dons seront intégralement investis dans le projet 

De plus, pour chaque don, Centre Terre vous délivrera un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôts de 66% de la somme versée.

 Pour plus d’informations, rendez vous sur la page http://www.centre-terre.fr/up2019-appel-dons.php

 D’avance, toute l’équipe de Centre Terre vous remercie pour votre soutien.

Dès maintenant suivez les mises à jour de l’expédition Ultima Patagonia 2019 :

    – via notre site web: http://www.centre-terre.fr
    – via Facebook :  https://www.facebook.com/CentreTerre/
    – via Twitter : https://twitter.com/centreterre

Bulletin UIS 60-1

Dear friends from France, UIS Member Country

We are glad to share with you the Volume 60-1 of the UIS Bulletin.

The PDF Interactive format can be downloaded by clicking on the link:

http://www.uis-speleo.org/downloads/uis-bulletins/uisb601.pdf

The 37 pages of this issue bring the following topics:

  • Editorial: From Tears, hope and success: The way we learned
  • The President’s Column – The UIS goes International
  • UIS Engaged in “UN Global Sustainable Development Goals”
  • Report 2010-2013 – Education Commission
  • Thailand and International Cave Rescues: A call for help
  • New UIS Support for Speleological Events, and Expeditions
  • UIS signs agreement with ISCA
  • Film “Technical Data on Caving Rope Fall Tests”
  • Seminar and Biospeleology Exhibition in Brazil
  • In Memoriam: Gordon William Kirk MacGregor/Canada
  • Calendar of Events 2018-2021
  • International Cave Rescue Training Courses in France – Call for inscriptions
  • 18th International Congress of Speleology – Lyon, France 2021
  • UIS Bureau 2017/2021
  • List of Member Nations
  • Annual Contributions and Bank Account

We will appreciate very much your comments and suggestions in order to improve upcoming issues.

Please send it to the whole speleological community in your country and to your entire contact list.

Previous issues are also available by clicking on the link :

http://www.uis-speleo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=81&Itemid=408

Visit the UIS Website

www.uis-speleo.org

Malagasy 2018

L’expédition Malagasy 2018 a eu lieu dans le Parc National des Tsingy de Namoroka (massif calcaire très érodé ou il est impossible de progresser en surface) à Madagascar du 27 juillet au 14 août 2018.

En 10 jours de présence effective sur le terrain, on a topographié 12,5 km de nouvelles galeries, ce qui porte le réseau Marosakabe à 113 km de développement (1er d’Afrique, 21ème mondial). Elle est originale puisque une bonne partie est éclairée par des puits de lumière et pas mal de « galeries » sont en fait des « canyons » sans plafond, envahis par la végétation. Mais il n’y a que deux ou trois entrées praticables et le challenge est de ne pas se perdre dans ce labyrinthe. On a bien rempli le secteur où on a travaillé mais il reste encore quelques départs…
L’accent a aussi été mis sur la faune souterraine, laquelle n’a jamais fait l’objet d’investigations poussées dans les grottes de ce massif.
Environ 150 espèces distinctes ont été détectées.

Participants:
FFS : Eric Sibert, Alain Morenas, Josiane Lips, Bernard Lips Université d’Antananarivo : Ramaroson Mialintsoa, Fanilo Rasoarojo Mbinintsoa, Rakotonimanana Rivoniaina Michel Jese, Rasolofotiana Edmond

Symposium au Pérou

L’IRD et ses partenaires péruviens ont organisé un symposium scientifique sur les karsts du 27 au 29 aout à Chachapoyas au Pérou.

Ce symposium, le 2iem du genre, doit beaucoup à Jean Loup Guyot, directeur de recherche à l’IRD et correspondant CREI au Pérou. En effet, les activités scientifiques et spéléologiques de longue haleine, entreprises par Jean Loup, ont permis l’émergence d’une communauté spéléologique forte et ont fait progresser les connaissances sur les karts de la région. Entre autre Jean Loup a oeuvré à la création de l’Espeleo Club Andino (ECA) devenu la référence en terme d’explorations spéléos dans le pays.

En cloture du symposium, James Apaéstegui, président de l’ECA, a rendu un vibrant hommage à Jean Loup.

 

 

Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan

29 Juillet au 20 aout 2018

Le projet 2018 avait pour but de réaliser la jonction entre deux cavités du massif du Schulbair: le gouffre mythique de Boy Bulok (1450m de dénivelé) découvert et exploré jusqu’à son terminus dans les années 80 et le gouffre de Vishnevskii exploré actuellement jusqu’à -750 m. Du fait des profondeurs et des différences d’altitudes des entrées (2650 m pour Boy-Bulok et 3500 m pour Vishnevskii ), la jonction aurait porté le dénivelé du système à 2150 m environ, soit le troisième gouffre le plus profond au monde !

L’expédition se composait de 24 participants, treize Russes du groupement CGC (Sud-Oural), huit Français et trois Suisses de l’association Continent 8.

Pendant trois semaines, nous avons poussé les explorations en nous concentrant sur 4 objectifs:

  • Remonter l’affluent de -560 m dans la rivière de Boy-Bulok. Cet affluent serait en effet une des arrivées possibles du gouffre de Veschnevkii
  • Poursuivre les explorations dans les amonts de Boy-Bulok (cote +250 m) pour tenter une sortie en falaise vers 3500 m d’altitude
  • Poursuivre les explorations au fond du gouffre de Vishnevskii (cote actuelle -750 m) en direction de Boy-Bulok
  • Poursuivre les explorations des affluents de la rivière de Vishnevskii à la cote -400 pour trouver éventuellement d’autres rivières qui se développeraient en direction de Boy-Bulok

Au final la jonction entre les deux gouffres n’a pas été établie, mais les résultats de l’expédition sont encourageants:

  • Le gouffre de Boy-Bulok a été entièrement rééquipé jusqu’à la côte de -500 m. En effet certains des équipements en place – pour ne pas dire tous – dataient des années 1980.
  • A Boy-Bulok, dans l’affluent de -560 m, les escalades ont buté sur des méandres impénétrables.
  • Dans la partie amont de Boy-Bulok, un bivouac de 10 jours et une centaine de tirs ont permis de remonter 300 à 400 m de méandres en direction de la falaise
  • Au fond de Vishnevskii , tous les passages ont été fouillés systématiquement lors d’un bivouac de cinq jours. Plus de 700 m de topographie ont été levés dans cette partie. L’exploration est en arrêt sur rien dans un affluent rive gauche qui part en direction de Boy-Bulok sur 300 à 400 m.
  • Au bivouac 1 de Vishnevskii (cote -400 m), deux équipes se sont succédés sur une période de deux fois cinq jours et ont pu progresser dans trois affluents. Ils totalisent environ 700 à 800 m de première.

Au total, nous avons réalisé 4,5 km de topographie dont 2 km de nouvelles galeries, principalement dans le gouffre de Veschnevkii.

Les gouffres de cette région sont particulièrement exigeants: longs, froids, hauts en altitude, étroits, marche d’approche importante, etc. La progression y est lente et difficile en raison du poids des sacs (8h pour atteindre le fond de Vishnevskii sans kits, 14h avec un kit à bout de bras!…) et des accès souvent délicats (l’entrée de Vishnevskii s’ouvre dans une falaise à pic de 300 m).

A ces conditions s’ajoutent aussi les difficultés géopolitiques et les trafics de stupéfiants. Entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, les autorisations d’exploration ont été suspendues du fait de la présence américaine qui utilisait le sud de l’Ouzbékistan pour mener les raids en Afghanistan.

Enfin, il faut aussi prendre en compte l’éloignement de la zone. Depuis Tashkent, il faut compter 12 h de transport jusqu’à Boysun (train ou bus), 4 h de camion à 6 roues motrices pour rejoindre Dehibolo et 7 h de marche d’approche pour accéder au camp de base à 3000 m d’altitude.

Par conséquent, peu de gens vont la-bas; et à l’exception d’un certain “Jérome Dupuis” qui serait venu sur le camp en 1994, nous sommes manifestement les seuls francophones à avoir mis les pieds sur le massif !