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TALASSEMTAN-OUED FARDA

EXPEDITIONS FRANCO-MAROCAINES

2-18 août 2022 et 10-23 août 2023-Communiqué Michel Chassier

Le site de l’expédition.

Maroc, Province de Chaouene, Cercle de Talembote. Dorsale calcaire du Rif, massif du Lakraa-Tissouka.

Les participants.

2022 : Michel CHASSIER, Frédéric BERTRAND et Pascal CHASSIER (Spéléo Club de Blois), Pierre MARECHAL (Spéléo Club de Touraine), Abdelmoghit El HASNAOUI (Association Chefchaouene de Spéléologie et Activités de Montagne), Mohamed Amin LASRI (Association Marocaine de Spéléologie de Taza).

2023 : Frédéric BERTRAND, Michel CHASSIER, Pascal CHASSIER, Hubert DUPOU, Jean-François HAZON et Patrick JULLIEN (Spéléo Club de Blois), Abdelmoghit El HASNAOUI (Asociación de Deportes de Montana y Medio Ambiente en Xaouen), Ayoub NEHILI, Soufian KAAB, Taha Younes ARRAD (Moroccan Explorers), Soumia El MOUTAOUKIL (biologiste) et Samira KADDOURI (géologue).

Résultats.

  • Kef Ansar Tinioune : 852 m supplémentaires topographiés en 2022 grâce aux pompages mis en place par les autochtones pour l’irrigation, le développement atteint 1 989 m.

Le fonctionnement de cette exurgence temporaire a pu être mieux compris, les possibilités de continuation sont limitées (siphon étroits), mais une étude hydrologique globale reste à faire.

  • Kef Bradâa : découvert en juin 2022 par des spéléos de Chaouene, exploré et topographié sur 1 164 m en 2022, le développement atteint 3 209 m en 2023.

Ce système en cours d’exploration comprend deux réseaux qui se sont recoupés par capture. L’actif principal situé au niveau supérieur prend désormais une autre direction.

Comme dans le cas du Kef Ansar Tinioune ce réseau subhorizontal met en évidence la présence d’aquifères étendus qui restent à étudier pour déterminer leur niveau de base, leur potentiel et les conditions géologiques qui ont conduit à l’établissement de drains karstiques importants.

Une expédition est prévue en 2024 en liaison avec les spéléos marocains afin de poursuivre les explorations au Kef Bradâa et d’entreprendre des recherches en surface.

Quelques cavités ont été explorées sur le massif, portant le bilan à 2 261m topographié en 2022, 2045 m en 2023.

A ce jour 217 cavités sont explorées dans ce secteur de la Dorsale calcaire, pour un développement total de 25 519 m.

Ci dessus Le siphon amont du Kef Bradâa (Oued Abdoune)

Expédition « Biospéologie au Maroc » (n°17-2023)

Communiqué de Bernard Lips

Pays : Maroc

Club : G. S. Vulcain

Responsable : Bernard Lips, 4, avenue Salvador Allende, 69100, Villeurbanne

Participants fédérés à la FFS : Bernard Lips, Josiane Lips

Autres participants : Sylvain Lecigne (spécialiste des araignées) et Soumia Moutaouakil (chercheuse marocaine en biospéologie)

Dates : 6 au 15 novembre 2023

Cette expédition fait suite à notre participation au congrès spéléo international de Rabat qui s’est déroulé du 2 au 5 novembre (voir compte rendu correspondant).

Le projet de cette expédition est le résultat de plusieurs années de contacts et de travail dans le domaine de la biospéologie marocaine.

Soumia, après participation à deux stages de biologie souterraine en France (Aude et Chartreuse, 2018), organisés par le GEB, a démarré une thèse concernant la biologie souterraine du Maroc à l’université de Marrakech.

Josiane et moi avons encadré le module scientifique (biologie souterraine et topographie) de deux stages de formation, respectivement à Babou Idir (sud de Taza) en 2018 puis à Agadir en 2019. Ces deux stages ont été l’occasion de continuer à aider et à suivre Soumia dans son travail de thèse.

Dans le cadre de ce travail, Sylvain a été contacté pour déterminer des spécimens d’araignées récoltés dans diverses cavités. Plusieurs spécimens se sont révélés correspondre à des espèces nouvelles pour la science et Sylvain a pu décrire ainsi 5 nouvelles espèces.

Désirant poursuivre ce travail d’inventaire, il nous a suggéré d’organiser une expédition dans ce but.

Nous avons fixé les dates de cette expédition en tenant compte du congrès spéléo international de Rabat.

Pendant 10 jours nous avons parcouru la partie centrale du Maroc pour rechercher des araignées dans diverses grottes mais également à l’extérieur dans divers biotopes. Au total nous avons visité 9 cavités et chaque jour nous avons prospecté un ou deux sites extérieurs.

Nous avons profité également de ces visites pour continuer à collecter le reste de la faune souterraine ce qui permettra de compléter l’inventaire de cette faune. Josiane et moi avions visité et même topographié plusieurs de ces cavités lors de notre séjour au Maroc de septembre 1979 à juillet 1981.

Liste des cavités prospectées dans l’ordre chronologique :

* kef el Baroud, visité lors de la journée touristique du congrès,

* ghar Hordaifa, visité en compagnie de Jean-Philippe Dégletagne et Lionel Barriquand avant leur départ pour la France,

* ghar Takkout près d’Oualidia sur la côte atlantique, non loin de Safi,

* ghar Goran, une grande cavité labyrinthique entre Oualidia et Safi, toujours sur la côte atlantique,

* ghar Karkar, une cavité importante creusée dans le gypse au nord de Marrakech,

* la Perle de Ait, nouvelle cavité découverte par le club de Béni Mellal, rencontré lors du congrès, qui nous guide dans cette visite,

* Tagzout, une cavité à l’est de Béni Mellal,

* Ifri ou Berrid, une perte dans la zone de la forêt de cèdres au sud d’Azrou,

* Ifri Ouska, un court tube de lave, à quelques kilomètres d’Ifri ou Berrid.

La plupart de ces cavités ont des développements assez modestes et aucune n’a nécessité de matériel spécifique de progression. Chaque visite durait entre 2 et 3 h, temps nécessaire pour parcourir quelques dizaines de mètres tout en prospectant minutieusement les parois, le sol et les flaques d’eau à la recherche de faune. La plupart des animaux observés ont été photographiés sur site.

Il ne reste plus qu’à faire le plus important : trier, conserver dans de bonnes conditions et déterminer le matériel récolté.

Sylvain s’occupe spécifiquement des araignées. Soumia a gardé au Maroc la majeure partie de la récolte des autres groupes. Bernard a ramené les coléoptères pour faire déterminer, au moins les espèces de la famille des Tenebrionidae, par un spécialiste du musée lyonnais de la Confluence.

Comme d’habitude pour ces expéditions de biospéologie, il faudra l’aide de nombreux spécialistes et des mois, sinon des années pour avoir une liste complète des espèces. En attendant, Josiane tient à jour un diaporama avec les photos des espèces prélevées, accessible sur le site du GEB.

Congrès International du karst, spéléologie et valorisation du patrimoine naturel

3ème édition

Jeudi 2 au dimanche 5 novembre 2023 (Rabat, Maroc)

Communiqué de Bernard Lips

Participants français : Fabien Hobléa, Jean-Philippe Dégletagne, Lionel Barriquand, Josiane Lips, Bernard Lips

Nous sommes 5 spéléos français, tous de la région Rhône-Alpes, à participer au Congrès International de Rabat. Fabien est au Maroc depuis 4 jours, les 4 autres ont pris le même avion mercredi soir à Lyon pour atterrir à Casablanca.

Hicham Benani, membre du comité d’organistion, nous attend à l’aéroport pour nous amener à un hôtel à Casablanca.

Jeudi 2 novembre

Hicham nous recherche jeudi matin à 7 h et nous partons ensemble à l’Université de Rabat, où se déroulera la première journée du congrès. Le lieu rappelle des souvenirs à Bernard puisque qu’il y a enseigné la chimie en tant que jeune coopérant entre septembre 1979 et juillet 1981.

Après les classiques discours inauguraux puis une pause-café, la première session démarre vers 11 h 30 et jusque vers 13 h 30 avec trois conférences dont celle de Fabien Hobléa. Environ 70 personnes sont présentes.

Après le repas servi sur place la 2ème session démarre vers 15 h jusque vers 16 h 30, puis dans la foulée pour gagner du temps, la 3ème session de 16 h 30 à 18 h.

Bernard part avec Soumia Moutaouakil à l’aéroport de Rabat pour chercher Sylvain Lecigne, non spéléo mais spécialiste des araignées et qui est donc le 6ème participant français au congrès.

Le soir nous nous installons dans un studio, loué par Soumia, à Temara.

Ci dessous Josiane Lips présente la Cosci et le Spéléoscope (photo B.L 04-11-2023°

Vendredi 3 novembre

La suite du congrès se passe à la bibliothèque nationale du Maroc, non loin de l’université. Nous y arrivons vers 9 h 30 et les sessions démarrent vers 10 h jusque vers 13 h 30. Soumia présente la faune de ghar Aziza vers la fin de la session. Josiane fait la promotion de Spéléoscope et de la plaquette de la faune souterraine.

Nous déjeunons sur place. Nous reprenons à 15 h jusqu’à une pause vers 18 h. Lionel présente son travail sur la bio-corrosion. Enfin une dernière séance démarre à 18 h 20 jusque vers 20 h.

Nous dînons à l’entrée de la médina puis nous parcourons assez longuement les ruelles de cette magnifique médina marocaine. Retour à l’appartement à Temara peu avant minuit.

Samedi 4 novembre

Nous arrivons à la bibliothèque nationale vers 8 h. Nous prenons le petit déjeuner sur place, en attendant le démarrage d’une nouvelle session. Jean-Philippe présente la technique et des exemples de photogrammétrie. Il présente deux exemples de la grotte de Foissac (le squelette Arthur et une petite salle concrétionnée), un exemple de puits recoupé par l’érosion en Saône-et-Loire puis enfin la grotte Aziza. Nous avons droit à une visite virtuelle de la grotte Aziza avec report sur l’écran de la vision de Soumia dans son casque de réalité virtuelle. Sa présentation a beaucoup de succès. Après deux autres présentations, pause-café de 11 h 10 à 11 h 40 puis reprise des présentations jusqu’à 13 h 30.

Repas puis reprise vers 15 h.

Une table ronde à partir de 16 h permet de faire un bilan du congrès et de spécifier les axes d’études à encourager.

Conclusions

Sur les 56 conférences, communications et posters prévus, 40 ont effectivement été effectuées. Le congrès a regroupé des participants de nombreux pays : France, Italie, Tchéquie, Grande-Bretagne, Canada, Amérique du Sud,  et de nombreuses villes du Maroc. Mais seules 2 associations spéléologiques marocaines étaient représentées.

L’inventaire spéléologique du Maroc reste à poursuivre. Les cavités actuellement connues ne représentent probablement qu’un petit pourcentage des cavités existantes et le seul inventaire publié date de 1981 (Josiane et Bernard y avaient d’ailleurs contribué).

Il faut encourager les clubs spéléos du Maroc à travailler avec les scientifiques et les universitaires. Lors du prochain congrès, il faudra inviter spécifiquement les associations spéléologiques marocaines.

La spéléologie marocaine doit se développer sur 3 niveaux :

  • Niveau scientifiques haut niveau (spécialistes)
  • Niveau Etudiants à encourager
  • Associations, donc amateurs

Pour cela, il faut faire travailler ensemble associations et jeunes chercheurs. Les clubs de spéléologie dans les instituts universitaires pourront proposer des sujets de recherches connectés à la spéléologie.

Un réseau de chercheurs du milieu spéléo et une base de données des adresses de ces chercheurs devront être créés.

Il faudra également ouvrir le milieu spéléo au public par des expositions et conférences publiques

Enfin un thème important reste à développer : droit et obligation dans les grottes.

Le prochain congrès se déroulera très probablement à Béni Mellal en 2025.

Le repas de gala du congrès se déroule de 20 h à 22 h dans un restaurant.

Dimanche 5 novembre : journée touristique du congrès

Pour nous éviter des aller-retours de Temara à Rabat, nous utilisons notre voiture de location pour suivre le bus lors de cette journée touristique.

Quittant l’appartement vers 9 h 15, nous retrouvons le bus du congrès sur la route côtière et nous le suivons jusqu’à la première halte, un abri sous roche d’intérêt archéologique et objet d’importantes fouilles.

Reprenant la route, nous faisons un autre arrêt vers une autre cavité d’intérêt archéologique qui s’ouvre dans le jardin d’une copropriété de la banlieue de Rabat.

Continuant vers le sud nous quittons l’autoroute à Mohamedia pour obliquer vers l’est. Nous nous arrêtons à un restaurant attenant à une station-service pour prendre un thé. Enfin nous arrivons à kef el Baroud, principal but de la sortie, vers 14 h. Le terminus de la piste sert de campement à plusieurs familles marocaines.

Une petite marche et une grimpette nous amènent à la cavité, courte mais avec un beau volume. Il s’agit d’une grotte perchée dans un lambeau de calcaire avec plusieurs entrées sous forme d’un porche et de puits. La cavité présente également un intérêt archéologique et a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles. Nous visitons assez longuement et c’est l’occasion pour nous de faire nos premiers prélèvements bio.

Après la visite, nous retournons au restaurant de la station-service pour déjeuner (il est 16 h et le restaurant est presque plein) avec un excellent tajine. Nous quittons le restaurant à 17 h en prenant congé du reste des congressistes dans le car.

Ci dessous le groupe prés de Kef el Baroud

Résumés des conférences des participants français

From cave to speleo-geosite: the endokarst, a natural heritage with multiple values

Prof. Fabien Hoblea

UMR Edytem CNRS-Université Savoie – Mont Blanc

There are countless caves around the world resulting of karstic phenomena (dissolution of limestone and evaporitic rock), although most of them are little-known to most people. Their formation is the result of geochemical and physical processes influenced by the geodynomic and hydrogeological context, often supplemented by biogenic processes (biocorrosion, etc.,). Caves are also habitats for specific fauna and flora. All these attributes mean that caves and their contents can be considered as natural obiects of both geodiversity and biodiversity.

Speleological explorations and multidisciplinary scientific studies have revealed the geo(morpho)logical and biological values of certain caves, paving the way for them to be recognised as « natural monuments ». After recalling and illustrating the wealth of the multiple natural scientific values attributed to caves, we will provide an overview of the methods and processes used to reveal and manage the natural heritage values of the most remarkable caves, from selection / evaluation to enhancement, via preservation and protection. We will conclude by presenting the geoheritage approach to caves, leading to the concept of speleo-geosite.

Ci dessous Kef El Baroud (photo B.L 05-11-2023)

Photogrammétrie en sous-sol

Mr Jean-Philippe Dégletagne

Société privée française : Eleana SASu

Après avoir rapidement reposé les attendus et les principes de la photogrammétrie, nous présenterons des résultats obtenus et discuterons des méthodologies utilisées dans différentes situations souterraines ou apparentées :

* Captation / Restitution d`une surface plane

– « Arthur au repos éternel », Grotte préhistorique de Foissac (Fr)

* Captation / Restitution d’un volume linéaire :

– « La galerie des coupoles de kef Aziza ». Errachidia (Ma)

* Captation / Restitution d’un volume vertical 1

– « Le puits à cannelures », Vergisson (Fr)

* Captations / restitutions de volumes complexes ;

– « Méduse en grotte », gouffre de la Morgne (Fr)

– « J’ai coincé des bulles en 3D tout mon dimanche », grotte préhistorique de de Foissac (Fr)

– « Bosquet de calcite », grotte préhistorique de Foissac (Fr)

Pour chaque situation, nous aborderons :

– le(s) but(s) de la captation,

– les contraintes sur site,

– le workflow de traitement mis en œuvre.

Puis nous critiquerons les résultats obtenus afin d’en tirer des axes de progression.

Pour conclure nous ferons un rapide tour d’horizon des autres méthodes de captation / restitution :

– LIDAR, NeRF, Sketchfab. OculusQuest2, UnReaI.

Chauves-souris et karst : biocorrosion et archives environnementales

Lionel Barriquand * 1,2, Philippe Audra 2,3, Hicham Benani 4,5, Mohamed El Kadiri Boutchich 2, Vasile Heresunu 6, Ayoub Nehill 5,7, Michel Renda 7

1. Université Savoie-Mont-Blanc. EDYTEM. UMR 5204, Bat. « Pôle Montagne », 5 bd. de la mer

Cospienne, 73376 Le Bourget-du-Lac cedex, France

2 Fondation Vallee de Zezgzet, 6.3300 Berkane, Maroc

3 Polytech’Lab EA 7498, Université Côte d’Azur, 930 route des Colles, 06903 Sophia-Antipolis, France

4 Department of Geology, Faculty of Sciences, Mohammed V University, Rabat, Maroc

5 Moroccan Explorers Society, Casablanca, Maroc

6 Centre interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille {ClNaM, CNRS – Aix Marseille University-CNRS, Campus de Luminy, case 913, l3288 Marseille cedex 9, France.

7 Département de Géographie, laboratoire dynamique des paysages, risques et patrimoine,

Faculté lettres et sciences humaines. Université Sutton Moulay Slimane, Béni Mellal, Maroc

8 IFREEMIS. 57l chemin du Chalet Vert, l N00 Castelnaudary, France – IFREEMIS, France

La corrosion due aux chiroptères est une nouvelle façon de penser concernant l’évolution des grottes. Depuis quelques années de nombreuses études ont été réalisées en France et quelques cavités sont en cours d’étude au Maroc. Les chauves-souris sont des occupants emblématiques des grottes qui abritent des colonies parfois de tailles gigantesques pendant de très longues périodes. Ces occupations sont à l’origine d`accumulations de guano qui libèrent des substances agressives. Ces dernières agissent directement sur la roche et des concrétions en les altérant. De plus, de par leur température corporelle et leur respiration, les colonies de chauves-souris peuvent entraîner une modification de l’aérologie d’une cavité et ainsi provoquer des phénomènes de condensation-corrosion sur les parois. La conjugaison de ces impacts peut s’avérer considérable et entrainer des changements significatifs sur la morphologie des cavités. Les études les plus récentes menées en France montrent que le guano peut se conserver pendant des dizaines de milliers d’années quand les conditions climatiques sont favorables. Il préserve en son sein de nombreuses archives environnementales qui permettent de mettre en lumière les environnements naturels du karst et les modifications liées à l’anthropisation qui étaient jusqu’alors méconnus.

Nous ferons le point sur les connaissances acquises dans ce domaine ces dernières années à travers des exemples pris au Maroc et en France.

Trajectoires comparées de la patrimonialisation des grottes et du karst dans les Géoparcs du Massif des

Bauges (France) et du M’Goun (Maroc)

Fabien Hobléa * 1,2, Yahia EI Khalki 3,4 Salah Edinne Kottabi 4,5, Ayouis Nehili 3,4

1 EDYTEM – Université Savoie Mont Blanc – France

2 USMB -Laboratoire Edvtem. Université Savoie Mont Blanc -France

3 DPRP – Maroc

4 usms – Maroc

5 DPRP/Edytem – Maroc

Les usages anciens et modernes des grottes ont fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques. Il s`agit ici de les considérer dans une perspective patrimoniale par une approche diachronique comparative de l’histoire et des modalités de l’exploration, de la protection et de la mise en valeur des cavités de deux territoires karstiques : le massif des Bauges (Préalpes du nord françaises) et la région du M’Goun (Haut Atlas central marocain) devenus Géoparcs mondiaux respectivement en 2011 et 2014. Il s’agit notamment d’interroger l’effet du label Géoparc sur les processus de patrimonialisation des grottes et du karst regroupés dans les trois domaines suivants ;

  • les activités d’exploration et de recherche spéléo-karstologiques ;
  • les stratégies et actions de protection ;
  • les plans et actions de valorisation, notamment éducative et touristique.

Appel à candidature, stage Perf au Maroc

Depuis 2012, un travail d’accompagnement au développement de la spéléologie est mis en place au Maroc. L’EFS a déjà participé à l’organisation de 4 stages de formation, en partenariat avec les spéléologues marocains : un en 2013 à Taza, un deuxième en 2014 à Béni Mellal et les deux derniers en 2015 et 2016 à Bab Ouidir.

Il est prévu un cinquième stage cette année à Agadir, où un potentiel de spéléologues désire continuer à se former à la spéléologie verticale.

Dates du stage : 28 octobre au 4 novembre 2017

Lieu : Agadir – Maroc

Missions :

-Prise de contact avec le correspondant pays Maroc Marc Latapie,

-Encadrement du stage formation / perfectionnement,

-Rédaction d’un compte rendu de stage et suivi de la comptabilité de cette action.

Critères de l’EFS pour les candidatures :

-Diplôme de cadre valide, avec une préférence pour les cadres moniteurs EFS,

-Licencié et assuré FFS en cours,

-Ayant rempli son CRAC 2016,

-Ayant encadré un stage EFS il y a moins de 2 ans (avec une préférence pour un stage initiateur). Prise en charge financière :

La FFS prend en charge les frais depuis le domicile des cadres jusqu’au Maroc.

Les frais sur place sont pris en charges par les Marocains.

Les cadres prennent contact avec le trésorier de l’EFS (Dominique DOREZ), ils font l’avance de la réservation des billets d’avion (avec une assurance annulation) et l’EFS rembourse sous 8 jours.

 Acte de candidature :

A demander et à remplir avant le 01 septembre 2017 à : marc.latapie@sfr.fr

Choix des cadres par la Direction Nationale de l’EFS et la CREI pour le 5 septembre 2017.