Actions internationales EFS 2017

Les actions internationales de l’EFS sont en augmentation depuis plusieurs années et cette tendance se poursuit, tant pour les demandes de formations à l’étranger que pour les demandes d’étrangers à venir se former en France. Pour chaque action de formation à l’étranger, une demande de participation de cadres Français à ces formations est envoyée par la Direction de l’EFS à tous les cadres actifs de l’EFS. La sélection des cadres est faite sur dossier et le choix est fait par l’organisateur de la formation, la Direction Nationale de l’EFS et le correspondant pays (qui est parfois aussi l’organisateur du stage). Ce système fonctionne bien et permet d’impliquer des cadres qui ne sont pas forcément les plus sollicités d’habitude, ce qui amène de nouveaux cadres à participer aux actions fédérales par la suite.

Cette année, il y a eu 3 actions de formation de l’EFS à l’étranger :

  • Haïti, où Olivier Testa a organisé une formation de découverte pour 17 Haïtiens, à la demande du gouvernement. 3 cadres de l’EFS sont partis pour 10 jours dans la région de Port à Piment et ont pu amener 10 des 17 spéléologues Haïtiens jusqu’à l’autonomie de progression sur corde. Le gouvernement a apprécié cette formation et demande à réitérer cette action. Compte tenu de l’éloignement, c’est une action onéreuse et Olivier Testa avait réussi à trouver des fonds pour boucler le budget. L’action a été une belle réussite malgré la météo catastrophique de l’île juste avant la formation et très humide pendant la formation.
  • Bosnie, où Michel Isnard, en association avec des spéléologues Belges de l’UBS et des Serbes, a monté une formation à l’exploration en Bosnie. Cette formation a eu lieu dans la région de Banja Luka, au nord de la Bosnie, pendant un camp d’exploration international. Des jeunes spéléologues Français, Belges, Serbes et Bosniaques ont été formés aux techniques d’exploration (progression sur corde, topographie, escalades souterraines etc.) par des cadres Français, Belges et Serbes. Ce type de formation est classique dans les Balkans, où il n’existe pas toujours de fédération ou d’école de formation et où la formation des nouveaux spéléologues se fait en général sur le terrain. Cette formation a regroupé une cinquantaine de personne, dont une quinzaine de Français avec 4 cadres de l’EFS. Cette formation a reçu le label FSE puisqu’elle impliquait 4 payes au moins (France, Belgique, Bosnie et Serbie).
  • Maroc, où, comme depuis 4 ans, Marc Latapie continue à former les spéléologues locaux et les assiste dans leur progression vers l’autonomie et la création d’une école de spéléologie Marocaine. Cette année, la formation a eu lieu dans la région d’Agadir, a regroupé une trentaine de spéléologues Marocains, dont quelques femmes, et était surtout axée sur les technique de progression et la réalisation de topographie. 3 cadres Français étaient sur place aidés par les deux spéléologues Marocains qui ont passé leur diplôme d’initiateur fédéral en France ces 3 dernières années et un spéléologue Algérien. Chaque année, des spéléologues Marocains viennent se former sur ces stages, souvent le manque de matériel oblige à des organisations complexes mais le nombre de spéléologues formés au Maroc ne cesse d’augmenter. Certains d’entre les plus compétents viennent parfois en France tenter de passer l’initiateur fédéral ou parfaire leur formation pour pouvoir participer activement au développement de la formation sur place.

Le nombre de demandes d’actions de formation à l’étranger étant en grande augmentation (6 demandes en 2018), l’EFS ne pourra pas répondre à toutes les demandes sur la durée. Une participation au déplacement des cadres est maintenant demandée aux pays demandeurs pour pouvoir réaliser les actions. C’est la partie la plus chère du budget et l’EFS ne peut seule prendre le transport de tous les cadres à l’étranger. L’exemple de l’Algérie est une belle réussite puisqu’ils ont obtenu des fonds permettant de prendre en charge les déplacements de 6 cadres Français, ainsi que l’accueil de stagiaires Algériens en France, sur un projet de trois ans.

La dernière action, comme chaque année depuis plusieurs années, consistait en une aide à la formation de spéléologues étrangers venant se former en France. Ces actions d’accueil sont importantes et nous recevons tous les ans de nombreuses demandes. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes mais cela permet de former chaque année au moins 3 spéléologues étrangers. Cette année, 3 Marocains sont venus se former, deux inscrits pour passer leur diplôme d’initiateur fédéral Français et un sur la partie perfectionnement du stage. Seul l’un des deux a validé son initiateur ce qui amène à 3 le nombre de spéléologues capables d’encadrer et de faire de la formation au Maroc. L’aide apportée par l’EFS permet aux stagiaires de ne pas payer la semaine de formation, ils sont pris en charge gratuitement par la FFS pendant le temps que dure le stage.

A noter que pour 2017, il devait également y avoir le début d’une action de formation de spéléologues Algériens en Algérie, dans le cadre d’un programme sur 3 ans. Pour des raisons administratives et financières, le stage en Algérie pour 2017 a dû être reporté à 2018. Une première action de formation aura lieu en mars 2018 et quelques stagiaires viendront se former en France en 2018.

4 spéléologues Crétois sont également venus passer un diplôme d’initiateur en France en Occitanie, sans demander d’aide.

Gaël Monvoisin

 

Bulletin d’Information EuroSpeleo

C’est avec grand plaisir que la Fédération Spéléologique Européenne (FSE) publie le quatrième Bulletin d’Information EuroSpeleo. Il est édité par le Bureau de la FSE et informera les pays membres et spéléologues individuels sur des choses importantes à l’échelle nationale et internationale ainsi que de nouveaux développements et des initiatives de la FSE et ses pays membres. Ce bulletin sera publié sur une base occasionnelle.

Vous pouvez télecharger la version Française du Bulletin d”Information de décembre 2017 ici :

http://www.eurospeleo.eu/images/stories/docs/europeleo-news/EuroSpeleo%20Newsletter%20Dec%202017%20FR.pdf

Le Bureau de la FSE, décembre 2017

Expédition spéléologique dans la région de Chachapoyas (Pérou)

Remontée du puits d’entrée de la cueva de Pantoja (Photo : P. Bence)

Du 15/11 au 26/11/2017

 

Participants : Constance Picque, Xavier Robert (ECA/Vulcain), Jean Loup Guyot (ECA/GSBM), Pierre Bevengut (GSBM), Olivier Fabre, James Apaéstegui (ECA), Isabelle Marques, Philippe Bence (CASC), Carlos Amasifuen, Camille Guyot et Gwendal Pouliquen.

 

Les buts de l’expédition ECA-GSBM-Vulcain-CASC dans la région de Chachapoyas au Pérou étaient :

  • Effectuer du film dans les cavités archéologiques du karst de Luya (Cueva de Vaquin et Tragadero del Pastor Pedro)
  • Explorer les résurgences donnant source au rio Olia au sud du Massif de Soloco
  • Explorer les cavités repérées sur le karst de Granada
  • Repérer les accès et les objectifs potentiels sur les amonts du karst de Soloco pour une future expédition en camp

L’ensemble des objectifs a été atteint :

  • De nombreuses images ont été tournées sur le karst de Luya, avec en prime l’exploration et la topographie de la perte du rio Zuta (135 m / -8 m). Arrêt sur siphon ensablé.
  • La résurgence Colgada del Rio Olia a été explorée et topographiée en deux sorties sur 614 m ; +36 m. Arrêts sur trémies à fouiller. Nous avons aussi trouvé la résurgence principale du rio Olia, mais celle-ci sort dans des blocs, à proximité d’un village chachapoyas en ruines.
  • Sur Granada, nous avons exploré la cueva de Pantoja (22 m de topographie), au bord de la
    Résurgence d’Olia, bâtie par les Chachapoyas (Photo : X. Robert)

    piste, mais nous avons du stopper l’exploration à cause des immondices et de trémie de gros blocs instable et dangereuse. Nous avons continué l’exploration de la cueva de Lindero, où nous nous sommes arrêtés sur des escalades faciles mais nécessitant un matériel que nous n’avions pas lors de l’exploration (812 m, +42 m).

  • Nous avons bien trouvé une piste qui permet un accès plus aisé sur les amonts du système de Soloco, et y avons repéré plusieurs pertes intéressantes (arrêts sur puits et courant d’air). La zone est grande et semble prometteur…

Au total, nous rajoutons 1583 m de topographies à l’inventaire des cavités naturelles du Pérou.

Expédition spéléologique à Chypre

Du 5 au 16 novembre 2017

Base : Larnaca

Participants : Bernard Chirol, Bernard et Josiane Lips (Groupe Vulcain, Lyon, France) et Chantal Roux, accompagnatrice.

Personnes ressources locales : Haris Nicolaou et les Responsables du Géoparc du Troodos (République de Chypre), Salih Gücel et Inan Tasci, membres du Groupe de Kalavaç (Kalyvakia) en Chypre du Nord, ces derniers impliqués dans le projet européen spéléologique dans la Chaîne de Kyrénia.

Dimanche 5 : voyage en 4 h 30 au départ de Paris / prise de contact avec logement (studio) et ses problèmes + chambre d’Hôtel tout proche.

Lundi 6 : au Nord, prise de contact avec Mustapha, gardien de la grotte du Figuier (Incirli cave) pour observation faune, dépollution et remise ouvrage Chypre. Rencontre avec Salih Gücel à Nicosie en soirée, celui-ci partant en Estonie ne sera pas dispo cette fois-ci mais nous discutons du projet européen et de ma probable venue en janvier 2018 pour travailler sur l’histoire à nouveau.

Mardi 7 : Nouvelle visite au Thalassa Museum (Agia Napa) sur côte sud. Au cours d’une baignade, topo des grottes marines vers Spelei Arch. Ensuite, retour à Agios Ayerdogi et à la grotte marine vers l’arche, atteinte en libre : cette fois, 4 icônes ont été placées là. Visite mi-ratée à Pyrga pour voir la Royal Chapel franque des Lusignan, l’intérieur est inaccessible malgré des renseignements contraires.

Mercredi 8 : zone d’Incirli Cave, avec retour sur First day cave et cavités satellites situées en corniche au-dessus. Aucun nouveau coup d’œil aux porches dans le gypse épars sur le versant derrière la zone. Nous avons topographié 3 grottes. Là encore, le retour dans certaines grottes est motivé par la présence de la biologiste Josiane. Excellente journée avec un temps magnifique (durant tout le séjour) nous préservant de la boue des chemins. Cette année, nous aurons utilisé 3 postes frontières de Chypre, dont celui de Pergamos, bien pratique depuis Larnaca.

Jeudi 9 : Balade vers la Kyrenian Range avec observations d’arches et grottes non citées dans les visites précédentes vers Balalan (au Nord). Reconnaissance et bain jusqu’à la pointe de la péninsule de Karpas, que nous n’avions jamais parcourue : sublime. Le long de la route de Famagouste, nous observons des cavités avec curieux escalier en colimaçon qui demandera une explication. Nous ne manquons pas de rendre visite à l’église St Nicolas, transformée en mosquée, la journée, nous avions visité la forteresse de Kantara, véritable nid d’aigle des Lusignan.

Vendredi 10 : nous visitons deux cavités du Cap Pyla sur la côte sud mais ne trouvons pas « la grotte de l’Anglaise » sur le littoral. La grande grotte topographiée par les militaires anglais a bel et bien un prolongement nécessitant une désobstruction musclée (en zone de tirs d’artillerie !).

Samedi 11 : visite reprise du canyon d’Avagas, seulement approché en 2015. Très beau mais court. Tourisme toujours actif mais calme. Zone finale ébouleuse. Un parking est à proximité, il y a environ 200 m de belle gorge étroite qui se parcourt en moins de 2 h A-R.

Dimanche 12 : au Nord, visite en voiture + marche du gouffre montré par Inan et Fuat en 2015. Un équipement artisanal sommaire est en place, ce qui aide en l’absence de corde (nous avons emprunté une gaine de dépannage dans un garage !). La cavité est vite retrouvée et inspectée avec bonheur (faune) ainsi que topographiée. Nous visitons Saint Hilarion, autre forteresse des Lusignan parmi 3 célèbres. Discussion à Nicosie avec Inan (politique d’exploration sur l’île) avant de voir Haris qui nous confie enfin des cordes que nous n’utiliserons pas !

Lundi 13 : Belle excursion fructueuse au Cap Pyla, qui se révèle plus riche en cavités que ce que nous pensions. Nous trouvons et repointons comme à l’habitude les sites dont English girl cave ! 4 topos nouvelles. Dépôt et vente du livre sur Chypre à la librairie académique de Larnaca, très accueillante.

Mardi 14 : direction le Troodos mountains UNESCO Geopark (non parcouru en 2014-15). Accueil par Haris Nicolaou, son amie Olga Pavli et l’équipe de Klelia Vasiliou qui savent recevoir.

Visite de deux mines entrecoupée par montée véhiculée vers le sommet du mont Olympe, proche de 2000 m d’altitude. Nous sommes ici dans le cortège ophiolithique et nous avons pu entrer dans une mine perchée vers 1300 m désaffectée mais affectée par l’écroulement et l’eau (précieuse ici). Recherche initiale d’amiante et pour l’autre, plus basse, de Chromite de cuivre. Visite d’un hôpital abandonné suite au départ des mineurs (l’amiante est dangereuse !) pour observation faune dont chiroptères. Le petit musée d’accueil du géopark est très agréable et la projection géologique complexe en Français nous sort un peu (beaucoup) du karst.

Mercredi 15 : nous visitons le site magnifique de Latsi vers Polis où la présence d’une sea-cave me tracassait. Haris nous l’a pointée et nous la trouvons vite avant de la topographier. Nous revisitons la grotte transformée en sanctuaire monastique complexe en falaise pour St Néophyte, près de Paphos. Après recherches et prise d’info, ce n’est pas à Alaminos qu’il faut chercher de beaux rochers blancs à faire pâlir de jalousie Moby Dick mais à Alamanos, par St Georgios, ne pas monter et passer vers 2 restaus (entre Larnaca et Limassol). Le soleil couchant sur ces croupes immaculées est d’un effet mémorable. En soirée, fête locale à Larnaca où nous avons nos repères. Danse avec 14 verres empilés sur la tête pour quelques élus.

Jeudi 16 : retour sur Paris

Bilan : voir le CR de B. Lips et son diaporama. Cette nouvelle expédition me satisfait pleinement, de par sa richesse en observations biologiques, ses nouvelles cavités, pointées soigneusement, topographiées. Reste une réflexion à conduire sur l’avenir de la spéléo chypriote, se développant au nord (Europe-UIS), avec faible audience au Sud. Nous avons convenu avec Haris que la création d’une structure officielle au sud pourrait être utile. L’objectif coopératif est là. Reste à l’atteindre. Je reste sollicité pour l’histoire déjà écrite : mon premier livre spéléo sur Chypre publié en 2015 doit être reconnu malgré les divergences Sud/Nord et j’envisage dès janvier 2018 un partage de ma documentation avec les autorités locales, ayant postulé en 2015 pour être dans le projet européen.

Bernard Chirol  

Expédition Khaophutong Khaothakhanun

Explorations spéléos en Thaïlande – février-mars 2018

Suite à une reconnaissance en août 2017, dans la région de Kanchanabury, dans un but de recherches minéralogiques, nous avons observé des massifs karstifiés au sud-ouest de Thongphaphum.

Une rapide première reconnaissance a mis en évidence un potentiel de 400 à 800m de dénivellation avec des systèmes pertes – résurgences, pour des percées atteignant 14 km à vol d’oiseau, dans des terrains permiens. Nous avons décidé de monter un projet d’exploration de ces massifs (40 x 12 km) qui devrait durer plusieurs années.

Le camp de base – dans le Park national de Thong phaphum – sera situé à Ban Pilok, village à proximité de la frontiere Birmane, où nous disposons d’une maison.

Les explorations seront délicates du fait de l’isolement du massif : longues marches dans la jungle (gros dénivelés très raides et pas de pistes), donc bivouacs en forêt. L’aventure sera de la partie !

Objectif de l’expédition

Les personnes désireuses de se joindre au projet sont les bienvenues, notamment biologistes et archéos ! Le secteur est connu pour receler des vestiges très anciens (aux dires des braconniers thaïs) !

Le peu que nous avons déjà pu reconnaitre est énorme et laisse présager de belles découvertes spéléos !

Le premier groupe décolle  le 20 fevrier et rentre le 17 mars.

Plus d’infos sur :

www.khao-phu-thong-khao-tha-khanun

Journées scientifiques de Han sur Lesse

Le 18 et 19 novembre 2017.

Ce colloque organisé par le : Centre Belge d’Etudes Karstologiques, La commission scientifique de l’Union Belge de Spéléologie s’est déroulé dans des conditions exceptionnelles à la ferme de Dry Hamptay que le domaine des grottes de Han met à notre disposition.

Cette année était un grand cru avec 110 participants venus de Belgique, Hollande, Allemagne, Luxembourg, France, Tunisie. Comme d’habitude une forte communauté venue de France était présente et entre autre la présidente adjointe de commission scientifique de la FFS.

La journée a commencé par les exposés de :

            – la zone des grottes Schmerling aux Awirs présenté par Luc Willems de l’université de Liège, CRSOA

            – quelques datations de stalagtiques belges et leurs conséquences par Yves Quinif de l’université de Mons

            – les phénomènes d’adversité dans le synclinal carbonifère de Comblain au Pont par Jean Godissart de l’Union Belge de Spéléologie

            -traçage en zone non saturée…quels enseignements? Par Ama Êl Poulain de l’université de Namur, GRPS

Après une courte pause café, la matinée continue par une conférence sur :

            -La spéléologie avant la spéléologie : comment les Lumières ont éclairé la nuit des cavernes par Christophe Gauchon du laboratoire EDYTEM, université de Haute Savoie

Après le repas, une présentation de quatre posters pour remettre les troupes en marche;

           -1er poster : la lamination dans les stalagmites en Belgique: grottes du Noû Bleû et Remouchamps par Sophie Verheyden Belspo, CSARI

            -2ème poster : la grotte et l’âbime de Comblain au Pont : nouvelles perspectives hydrogéologie par Jérèmy Flament Institut Scientifique de Service Public- eaux souterraines, ISSeP, CRSOA

            -3ème poster : reconstitution des paysages karstiques par l’approche cartographique 3D; application au Pont d’Arc et à la combe d’Arc par Kim Genuite laboratoire EDYTEM – université de Haute Savoie, CNRS

            -4ème poster : suivi climatique de la grotte de Han : bilan des mesures et perspectives par Serge Delaby CSARI

Puis dans la deuxième cession les exposés suivants nous sont proposés :

            – la Muñeca Fea, Mexique, et le projet Lidar par Richard Grebeude Groupe Spéléo Alpin Belge

            – indices karstiques en carrières souterraines par Georges Michel CWPESS

            – prospection géophysique non-invasive dans la grotte de Bruniquel par Christian Burlet Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique

            – étude anthropologique de la grotte n°1 des Avins à Clavier par Charlotte Sabaux université libre de Bruxelles, histoire de l’art et archéologie

 

La troisième cession de la journée

            – analyse de l’érosion régressive des cascades du Rupt du Puits : le projet participatif Bilborupt par Stéphane Jaillet laboratoire EDYTEM – université Haute Savoie – CNRS

            – les fantômes remontent la Meuse… observations préliminaires à propos d’un fantôme de roche en forêt de Jaulnay par Benoît Losson LOTERR, université de Lorraine

            – le renouveau de la commission scientifique de la FFS par Josiane Lips présidente adjointe de commission scientifique de la FFS

            – le géopark Famenne-Ardenne par Serge Delaby Géopark Famenne Ardenne

Yves Quinif nous présentera l’excursion de dimanche et donnera quelques conseils de sécurité pour entrée sur le site de la carrière de pierres bleues de Soignies. La conclusion de la journée qui habituellement se fait par Camille Eck, mais retenu par ailleurs, ce sera Luc Willems qui s’en chargera.

Excursion du dimanche:

Yves Quinif nous hypnotisera sur de magnifiques fantômes de roche devant un parterre d’une cinquantaine de congressistes et cerise sur le gâteau, il conduira un petit groupe à l’issu de la visite de la carrière sur un lieu où une partie de route et une maison se sont affaissées dû à certains travaux industriels.

José Prévôt

Le SSF au Brésil.

MISSION D’EVALUATION DES FORMATEURS BRESILIENS LORS D’UN STAGE DE FORMATION AUX TECHNIQUES DE SECOURS  SOUTERRAIN. du  octobre 2017

La formation s’est déroulée près la petite ville d’Itacarambi, au nord de l’Etat du Minas-Gerais et au coeur du « parque national du Péruaçu ».

Après les stages techniques organisés en 2009, 2010, 2012, 2013, 2015, 2016. Les cadres et sauveteurs brésiliens ont souhaité organiser une nouvelle formation pour octobre 2017. Comme pour l’édition de 2015, les cadres français n’assureront que l’encadrement pédagogique des instructeurs brésiliens. Les Brésiliens souhaitent étoffer le nombre de leurs instructeurs. Après les dernières formations, ils se sont facilement rendu compte que celui-ci était insuffisant. Le stage est toujours basé sur l’enseignement donné par le S.S.F. à ses sauveteurs. A quelques exceptions près, tous les cours sont dispensés et argumentés en portugais notamment grâce à la récente traduction du manuel du sauveteur du SSF. Toutefois, comme de coutume, une adaptation à la réalité du terrain est de mise.

Le stage est destiné aux spéléologues, aux guides spéléo locaux, aux personnels du parc national ainsi qu’aux sapeurs-pompiers militaires, qui ont tous un rapport avec le monde souterrain. Tous les thèmes du secours souterrain seront abordés : L’assistance aux victimes, les communications sous terre, le secours en plongée, la sécurisation des lieux, la désobstruction, la gestion des secours et évidement le thème principal : l’évacuation technique d’une victime dans toutes les conditions.

Le niveau technique secours des instructeurs est du niveau chef d’équipe SSF.  La pédagogie d’enseignement est dans l’ensemble bonne. L’équipe progresse et trouve les points à améliorer ou à travailler. Sous terre, ou en falaise, les instructeurs ont généralement trouvé leur place sur les ateliers. A tour de rôle, ils ont pris la responsabilité de la journée. Cette rotation nous a permis de mieux conseiller les cadres dans les différentes fonctions de gestionnaire.

Depuis maintenant quelques années ces cadres commencent à acquérir de l’expérience. Ils ont actuellement toutes les données et la volonté pour continuer la structuration du Spéléo secours brésilien. En conclusion, nous confirmons que les actuels instructeurs brésiliens possèdent le niveau suffisant pour encadrer les formations de base en secours spéléo. Toutefois, par manque d’effectif et par déficience structurelle, ils ne souhaitent pas encore être autonome pour nommer leurs pairs.