Les actions internationales de l’EFS sont en augmentation depuis plusieurs années et cette tendance se poursuit, tant pour les demandes de formations à l’étranger que pour les demandes d’étrangers à venir se former en France. Pour chaque action de formation à l’étranger, une demande de participation de cadres Français à ces formations est envoyée par la Direction de l’EFS à tous les cadres actifs de l’EFS. La sélection des cadres est faite sur dossier et le choix est fait par l’organisateur de la formation, la Direction Nationale de l’EFS et le correspondant pays (qui est parfois aussi l’organisateur du stage). Ce système fonctionne bien et permet d’impliquer des cadres qui ne sont pas forcément les plus sollicités d’habitude, ce qui amène de nouveaux cadres à participer aux actions fédérales par la suite.
Cette année, il y a eu 3 actions de formation de l’EFS à l’étranger :
- Haïti, où Olivier Testa a organisé une formation de découverte pour 17 Haïtiens, à la demande du gouvernement. 3 cadres de l’EFS sont partis pour 10 jours dans la région de Port à Piment et ont pu amener 10 des 17 spéléologues Haïtiens jusqu’à l’autonomie de progression sur corde. Le gouvernement a apprécié cette formation et demande à réitérer cette action. Compte tenu de l’éloignement, c’est une action onéreuse et Olivier Testa avait réussi à trouver des fonds pour boucler le budget. L’action a été une belle réussite malgré la météo catastrophique de l’île juste avant la formation et très humide pendant la formation.
- Bosnie, où Michel Isnard, en association avec des spéléologues Belges de l’UBS et des Serbes, a monté une formation à l’exploration en Bosnie. Cette formation a eu lieu dans la région de Banja Luka, au nord de la Bosnie, pendant un camp d’exploration international. Des jeunes spéléologues Français, Belges, Serbes et Bosniaques ont été formés aux techniques d’exploration (progression sur corde, topographie, escalades souterraines etc.) par des cadres Français, Belges et Serbes. Ce type de formation est classique dans les Balkans, où il n’existe pas toujours de fédération ou d’école de formation et où la formation des nouveaux spéléologues se fait en général sur le terrain. Cette formation a regroupé une cinquantaine de personne, dont une quinzaine de Français avec 4 cadres de l’EFS. Cette formation a reçu le label FSE puisqu’elle impliquait 4 payes au moins (France, Belgique, Bosnie et Serbie).
- Maroc, où, comme depuis 4 ans, Marc Latapie continue à former les spéléologues locaux et les assiste dans leur progression vers l’autonomie et la création d’une école de spéléologie Marocaine. Cette année, la formation a eu lieu dans la région d’Agadir, a regroupé une trentaine de spéléologues Marocains, dont quelques femmes, et était surtout axée sur les technique de progression et la réalisation de topographie. 3 cadres Français étaient sur place aidés par les deux spéléologues Marocains qui ont passé leur diplôme d’initiateur fédéral en France ces 3 dernières années et un spéléologue Algérien. Chaque année, des spéléologues Marocains viennent se former sur ces stages, souvent le manque de matériel oblige à des organisations complexes mais le nombre de spéléologues formés au Maroc ne cesse d’augmenter. Certains d’entre les plus compétents viennent parfois en France tenter de passer l’initiateur fédéral ou parfaire leur formation pour pouvoir participer activement au développement de la formation sur place.
Le nombre de demandes d’actions de formation à l’étranger étant en grande augmentation (6 demandes en 2018), l’EFS ne pourra pas répondre à toutes les demandes sur la durée. Une participation au déplacement des cadres est maintenant demandée aux pays demandeurs pour pouvoir réaliser les actions. C’est la partie la plus chère du budget et l’EFS ne peut seule prendre le transport de tous les cadres à l’étranger. L’exemple de l’Algérie est une belle réussite puisqu’ils ont obtenu des fonds permettant de prendre en charge les déplacements de 6 cadres Français, ainsi que l’accueil de stagiaires Algériens en France, sur un projet de trois ans.
La dernière action, comme chaque année depuis plusieurs années, consistait en une aide à la formation de spéléologues étrangers venant se former en France. Ces actions d’accueil sont importantes et nous recevons tous les ans de nombreuses demandes. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes mais cela permet de former chaque année au moins 3 spéléologues étrangers. Cette année, 3 Marocains sont venus se former, deux inscrits pour passer leur diplôme d’initiateur fédéral Français et un sur la partie perfectionnement du stage. Seul l’un des deux a validé son initiateur ce qui amène à 3 le nombre de spéléologues capables d’encadrer et de faire de la formation au Maroc. L’aide apportée par l’EFS permet aux stagiaires de ne pas payer la semaine de formation, ils sont pris en charge gratuitement par la FFS pendant le temps que dure le stage.
A noter que pour 2017, il devait également y avoir le début d’une action de formation de spéléologues Algériens en Algérie, dans le cadre d’un programme sur 3 ans. Pour des raisons administratives et financières, le stage en Algérie pour 2017 a dû être reporté à 2018. Une première action de formation aura lieu en mars 2018 et quelques stagiaires viendront se former en France en 2018.
4 spéléologues Crétois sont également venus passer un diplôme d’initiateur en France en Occitanie, sans demander d’aide.
Gaël Monvoisin