Tous les articles par Florence Guillot
La spéléo d’expé en Papouasie sur France Inter !
Des nouvelles des spéléos en Chine !
Participants
Jean BOTAZZI (URSUS)
Eric DAVID (CASC – Club Action Spéléo Canyon), Jean François FABRIOL (FSC – Figeac Spéléo Club), Bruno HUGON (SCASSE : Spéleo Club Annemasse), Yves MARANG (SCOF : Spéléo Club Orsay Faculté), Cécile PACAUT (SGCAF : Spéléo Grenoblois du CAF), Eric SANSON (FLT : Fontaine La Tronche)
Xiaoheima
RDV à Lyon Saint Exupéry : Eric S, Eric D, Bruno, Cécile Transit à Paris Roissy. On récupère Yves qui nous rejoint au bar…
5 mars 2019
Arrivée à Guiyang à 19h30. L’équipe de la télévision japonaise NHK nous repère à la récupération des bagages et nous annonce qu’ils nous retrouveront pour nous suivre à partir du 15/3.
Repas d’accueil puis nuit à l’hôtel au 19è étage. Retrouvailles avec les petits déjeuners à base de nouilles.
6 mars 2019
Transfert sur la vallée de la Shuanghe (district de Suiyang) à environ 250km au nord est de Guiyang (3h de route).
La météo s’annonce humide pour les 2 semaines à venir. On retrouve avec plaisir les tables montées sur poêles qui permettent de se réchauffer en mangeant.
Arrivée à 15h au bout de la vallée de la Shuanghe : on stationne dans le plus bel hôtel (qui n’existerait pas sans le travail des spéléos français) où on retrouve les rolls-royces électriques baptisées il y a 2 ans : luxe, charme et volupté… Les expés spéléos ne sont plus ce qu’elles étaient…
On décharge les affaires perso, le matos collectif, on organise le local matériel, la salle de réunion / travail, les chambres etc…
Cécile Pacaut
Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan
29 Juillet au 20 aout 2018
Le projet 2018 avait pour but de réaliser la jonction entre deux cavités du massif du Schulbair: le gouffre mythique de Boy Bulok (1450m de dénivelé) découvert et exploré jusqu’à son terminus dans les années 80 et le gouffre de Vishnevskii exploré actuellement jusqu’à -750 m. Du fait des profondeurs et des différences d’altitudes des entrées (2650 m pour Boy-Bulok et 3500 m pour Vishnevskii ), la jonction aurait porté le dénivelé du système à 2150 m environ, soit le troisième gouffre le plus profond au monde !
L’expédition se composait de 24 participants, treize Russes du groupement CGC (Sud-Oural), huit Français et trois Suisses de l’association Continent 8.
Pendant trois semaines, nous avons poussé les explorations en nous concentrant sur 4 objectifs:
- Remonter l’affluent de -560 m dans la rivière de Boy-Bulok. Cet affluent serait en effet une des arrivées possibles du gouffre de Veschnevkii
- Poursuivre les explorations dans les amonts de Boy-Bulok (cote +250 m) pour tenter une sortie en falaise vers 3500 m d’altitude
- Poursuivre les explorations au fond du gouffre de Vishnevskii (cote actuelle -750 m) en direction de Boy-Bulok
- Poursuivre les explorations des affluents de la rivière de Vishnevskii à la cote -400 pour trouver éventuellement d’autres rivières qui se développeraient en direction de Boy-Bulok
Au final la jonction entre les deux gouffres n’a pas été établie, mais les résultats de l’expédition sont encourageants:
- Le gouffre de Boy-Bulok a été entièrement rééquipé jusqu’à la côte de -500 m. En effet certains des équipements en place – pour ne pas dire tous – dataient des années 1980.
- A Boy-Bulok, dans l’affluent de -560 m, les escalades ont buté sur des méandres impénétrables.
- Dans la partie amont de Boy-Bulok, un bivouac de 10 jours et une centaine de tirs ont permis de remonter 300 à 400 m de méandres en direction de la falaise
- Au fond de Vishnevskii , tous les passages ont été fouillés systématiquement lors d’un bivouac de cinq jours. Plus de 700 m de topographie ont été levés dans cette partie. L’exploration est en arrêt sur rien dans un affluent rive gauche qui part en direction de Boy-Bulok sur 300 à 400 m.
- Au bivouac 1 de Vishnevskii (cote -400 m), deux équipes se sont succédés sur une période de deux fois cinq jours et ont pu progresser dans trois affluents. Ils totalisent environ 700 à 800 m de première.
Au total, nous avons réalisé 4,5 km de topographie dont 2 km de nouvelles galeries, principalement dans le gouffre de Veschnevkii.
Les gouffres de cette région sont particulièrement exigeants: longs, froids, hauts en altitude, étroits, marche d’approche importante, etc. La progression y est lente et difficile en raison du poids des sacs (8h pour atteindre le fond de Vishnevskii sans kits, 14h avec un kit à bout de bras!…) et des accès souvent délicats (l’entrée de Vishnevskii s’ouvre dans une falaise à pic de 300 m).
A ces conditions s’ajoutent aussi les difficultés géopolitiques et les trafics de stupéfiants. Entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, les autorisations d’exploration ont été suspendues du fait de la présence américaine qui utilisait le sud de l’Ouzbékistan pour mener les raids en Afghanistan.
Enfin, il faut aussi prendre en compte l’éloignement de la zone. Depuis Tashkent, il faut compter 12 h de transport jusqu’à Boysun (train ou bus), 4 h de camion à 6 roues motrices pour rejoindre Dehibolo et 7 h de marche d’approche pour accéder au camp de base à 3000 m d’altitude.
Par conséquent, peu de gens vont la-bas; et à l’exception d’un certain “Jérome Dupuis” qui serait venu sur le camp en 1994, nous sommes manifestement les seuls francophones à avoir mis les pieds sur le massif !
Le réseau Suiyang Shuanghedong en Chine (Guizhou) devient le plus long d’Asie
Le 24/03/2018, pendant l’expédition Shuanghe et Pingtang 2018, une conférence de presse a été organisée à Shuanghe.
Le réseau souterrain de Suiyang Shuanghedong a été officiellement annoncé comme le plus long d’Asie en développement topographié avec 238479 m, ce qui le place au sixième rang mondial.
La présentation de la conférence de presse
Chine : Expédition « Shuanghe et Pingtang » 2018
Une nouvelle expédition chinoise en collaboration avec les karstologues de l’université du Guizhou (GIMR) a lieu du 9 mars au 1er avril.
Durant les deux premières semaines de l’expédition, l’équipe retournera sur le plus grand réseau de Chine, la Shuanghe, au centre de la province du Guizhou, pour continuer les explorations. Ce réseau dépasse aujourd’hui les 200 km, avec plus de 50 entrées. En parallèle, aura lieu un stage de formation pour les spéléos chinois.
Dans la seconde partie de l’expédition, les spéléos retourneront sur le secteur de Pintgtang, au sud-est de Guiyang, pour continuer l’exploration des cavités de ce secteur.
Participants : Carlos Placido (Mowgli), Éric Sanson, Jean Bottazzi, Amandine Dransart-Laborde, Christian Delaire, Marc Guillot, Jérôme Lippart, Carole Jalibert, Denis Langlois, Emmanuel Vitte, Marc Tremblay et Jessica Morin-Buote et Florence Guillot et nos collègues chinois.
Expédition Khaophutong Khaothakhanun
Explorations spéléos en Thaïlande – février-mars 2018
Suite à une reconnaissance en août 2017, dans la région de Kanchanabury, dans un but de recherches minéralogiques, nous avons observé des massifs karstifiés au sud-ouest de Thongphaphum.
Une rapide première reconnaissance a mis en évidence un potentiel de 400 à 800m de dénivellation avec des systèmes pertes – résurgences, pour des percées atteignant 14 km à vol d’oiseau, dans des terrains permiens. Nous avons décidé de monter un projet d’exploration de ces massifs (40 x 12 km) qui devrait durer plusieurs années.
Le camp de base – dans le Park national de Thong phaphum – sera situé à Ban Pilok, village à proximité de la frontiere Birmane, où nous disposons d’une maison.
Les explorations seront délicates du fait de l’isolement du massif : longues marches dans la jungle (gros dénivelés très raides et pas de pistes), donc bivouacs en forêt. L’aventure sera de la partie !
Les personnes désireuses de se joindre au projet sont les bienvenues, notamment biologistes et archéos ! Le secteur est connu pour receler des vestiges très anciens (aux dires des braconniers thaïs) !
Le peu que nous avons déjà pu reconnaitre est énorme et laisse présager de belles découvertes spéléos !
Le premier groupe décolle le 20 fevrier et rentre le 17 mars.
Plus d’infos sur :
Expédition Spéléozistan 2017
9 Français, 5 Kirghizes, 3 Américains, 2 Italiens, 1 Écossais et 1 Belge constituent l’expédition internationale Spéléozistan qui aura lieu du 24 août au 11 septembre 2017.
Initiée par l’hydrogéologue Alexei Dudashvili, elle a pour but de topographier et de reprendre l’exploration d’une grotte-mine et de son massif situé en Asie Centrale, dans le massif du Turkestan, au sud du Kirghizistan, proche de la frontière tadjike. Il s’agit d’une région relativement aride et très montagneuse.
Comme il s’agit d’une mine, le réseau est labyrinthique et la topographie risque d’être complexe. Des archéologues participent aussi à l’expédition pour pouvoir étudier les vestiges. Nommée Kan-i-Gut, cette mine passe pour être médiévale et produisait de l’argent (filon polymétallique) dans un vaste secteur minier s’étendant jusqu’à l’Ouzbékistan et proche de la fameuse route de la soie.
Expédition internationale organisée par les associations française et kirghize : Explos et Foundation for Preservation and Exploration of Caves. Elle est parrainée par la FFS, la FSE et l’UIS et soutenue par les sociétés Béal, Aventure Verticale, et Petzl-Bicchek, le Comité Départemental de Spéléo de l’Ariège, la Turkish Airlines et l’association.
Le site web et le blog de l’expé : http://kgz.explos.fr
K16… et de 20 km !
25 spéléos et plongeurs spéléos dans un karst d’exception rapportent forcément des tas d’explorations…
20 km topographiés, le plus long réseau du Laos qui atteint plus de 45 km, des jonctions, une grosse dizaine de siphons plongés, des découvertes biospéléos et paléontologique, plus de 2000 heures sous terre, …
Les explorations avaient lieu sur le massif du Khammouane au sud du Laos. Pitons karstiques et massifs découpés par l’érosion offrent des paysages grandioses mais impliquent des déplacements difficiles. En voiture déjà, car tout y est compartimenté. À pied surtout, car les reliefs ne sont que tsynguis…
Sous terre, les paysages sont tout aussi beaux, souvent largement concrétionnés. Les perles des cavernes se dénombrent par milliers et servent de munitions aux frondes des laotiens…
Les cavités explorées ont un profil subhorizontal souvent encombrées de chaos géants et ponctuées de montées et de descentes incessantes. Les explorations actuelles portent majoritairement sur des galeries qui doivent être atteintes en escalade, des réseaux perchés, ou sur les extrémités des anciennes explorations, les siphons terminaux. L’équipe mène aussi de rudes et longues prospections sur les tsynguis…
Techniquement l’exploration est donc plus aujourd’hui plus difficile qu’elle n’a pu l’être auparavant quand il s’agissait de parcourir les vastes galeries d’entrées situées près des villages.
Autre dépaysement, les spéléos ont eu la chance de découvrir loin sous terre un squelette d’éléphant…
K16 sera suivie par K17, et espérons-le par K18… Car le Laos est une terre d’exception pour l’exploration spéléo du début du XXIe siècle.
En 2016, trois expéditions parrainées par la FFS ont lieu au Laos et dans les trois cas, ces explorations sont suivies depuis plusieurs années et donnent lieu à des rapports et à des publications.
Plus d’infos sur l’expé K16 : tous les posts du blog
Rapports d’expés et plus d’informations : Le site d’explo-Laos
Participants : Alexis Augustin, Mihai Baciu, Terry Bolger, Andreea Cohn, Etienne Fabre, Julien Fouquet, Charles Ghommidh, Marcel Guénot, Florence Guillot, Laurent Guizard, Richard Huttler, Denis Langlois, Bernard et Josiane Lips, Christian Locatelli, Jean-François Loyon, Stéphane Maifret, Tudor Marin, Laurent Mestre, Jean-Michel Ostermann, Isabelle Perpoli, Richard Quintilla.
K16 : Expédition spéléo et plongée spéléo au Laos
Dans 10 jours, l’équipe d’explo-Laos repart !
Suite des explorations sur le massif de Khamouanne, au sud du Laos : très beau karst
Plusieurs objectifs :
-Le massif de la Xé Bang Faï,
-le réseau de Houay-Saï / Khoun-Don qui totalise déjà plus de 40 km,
-les cavités du polje de Ban Vieng, pertes du réseau de Houay-Saï / Khoun-Don et autres cavités en cours d’exploration.
Avec des spéléos français, roumains, américain et suisse : 7 plongeurs-spéléos et 15 spéléos
Alexis Augustin, Mihai Baciu, Terry Bolger, Andreea Cohn, Etienne Fabre, Julien Fouquet, Charles Ghommidh, Marcel Guénot, Florence Guillot, Laurent Guizard, Richard Huttler, Denis Langlois, Bernard et Josiane Lips, Christian Locatelli, Jean-François Loyon, Stéphane Maifret, Tudor Marin, Laurent Mestre, Jean-Michel Ostermann, Isabelle Perpoli, Richard Quintilla.