Archives par mot-clé : Chine

Lettre Direction des sports, Chine et coronavirus

Les autorités chinoises et l’OMS ont confirmé avoir identifié un nouveau virus (coronavirus nCoV) à Wuhan à la suite de plusieurs cas de pneumonies virales et notamment des formes graves.

Si votre calendrier sportif nécessite actuellement un séjour en Chine ou l’accueil de délégations sportives chinoises, je vous prie de suivre les recommandations du ministère des affaires étrangères et du ministère de la santé sur les liens ci-dessous :

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/chine/

https://solidarites-sante.gouv.fr/coronavirus

En raison de l’évolution constante de la situation, je vous saurais gré de consulter régulièrement ces sites.

Je compte sur vous pour l’application de ces mesures.

Bien cordialement.

Gilles QUENEHERVE

Chinexplos, expédition spéléologique 2019 Guizhou & Guangxi (suite)

Le premier post faisant état de nos 1ères découvertes dans la province de Guizhou. Nous nous situions au sud-ouest de Pintang, autour de la ville de Tangbian. Les derniers jours ont été particulièrement  féconds puisque nous totalisons sur cette zone plus de 40 cavités explorées et 12,7 km de réseaux topographiés. Un 2nd tiankeng, Dinaotiankeng profond de 182m, a été exploré et nous a permis d’accéder à un réseau avec de très larges galeries avec 2,5 km de développement contrairement au 1er, Daoduotiankeng, qui était beaucoup plus profond 362 m mais sans développement à sa base. Ces phénomènes géologiques existant essentiellement en Chine ont suscité beaucoup d’intérêt pour la majeure partie de l’équipe (Ah le bonheur d’équiper avec 200m sous les pieds…).

A l’issue de 2 semaines sur cette zone, les bagages ont été refaits pour rejoindre le nord du Guangxi, où nous étions invités par les autorités locales. Le rayonnement de l’équipe s’est organisé autour de la ville de Donglan. Bien que plus au sud, la météo était moins engageante et il a régné tout au long de cette semaine une sorte de brume rendant l’atmosphère humide. Malgré cet aléa, nous avons pu poursuivre les travaux d’exploration déjà entamés par les japonais, italiens et français.

Outre la topographie partielle d’un ouvrage artificiel traversant le karst par 2 tunnels de plus de 10 km, 17 cavités dont 2 nouveaux tiankengs, qui offrent respectivement 200 et 154 m de profondeur, ont été topographiés. Chaque équipe était accompagnée quotidiennement par des spéléos chinois et une équipe de journalistes. Les échanges étaient nombreux, malgré la barrière de la langue, et ont permis une véritable coopération. L’hébergement hôtelier, nous a permis d’avoir un confort non négligeable notamment pour nos temps de réunion en fin de journée. Sur ces 5 jours, le total topographié atteint les 6,8 km. La semaine s’est conclue par une conférence de presse et diverses interviews.

Chacun est reparti avec son lot de topos a reporter sur Illustrator, et autre travaux pour la rédaction du rapport final. Nous continuons pour le moment à rêver de galeries géantes et de tiankeng immenses qu’on garde dans les yeux en attendant la prochaine expé.

Les participants de l’expédition remercient la FFS et la FSE pour leur soutien ainsi que l’Institut of Mountain Resources (Guizhou) et le xian de Donglan (Guangxi) pour leur invitation.

Les participants : FFS tous secteurs : Philippe Auriol, Jean Camplo, Christian Delaire, Jean- François Fabriol, Florence Guillot (resp.), Kévin Hocdé, Michel Isnard, Denis Langlois, Didier Lescure, Véronique Olivier, Christophe Verdet, Nathalie Verdier, Emmanuel Vitte, FFS secteur de Donglan : Jean Bottazzi, USB (Belgique) tous secteurs : Jean-Pierre Bartholeyns, Chine secteur de Pintang : Li Po, He Wei, Qunan Zhi, Xiang Hong, Thian Mao Gang, Zhang Kai Qi, Luo Hui, Yaosen Wang, Chine secteur de Donglan : Chen Li Xin, Hu Zhen Xiong, Vlu Hong Ying, Wang Hong, Li Zun, Xiang Hang, Zheng Min et Li Bin.

https://china.explos.org/category/journalier/

 

CHINEXPLOS, Expédition Spéléologique 2019- Guizhou & Guangxi

Chinexplo 2019 regroupe une équipe mixte de 14 spéléos Français, un Belge et quelques Chinois, du 10 novembre au 1 er décembre 2019.

Deux zones d’explorations sont au programme, la première dans la province de Guizhou puis la seconde dans celle du Guangxi.

Nous voilà à mi-parcours de l’expé, dans la ville de TangBien où depuis 10 jours nous repérons et explorons tiankeng littéralement « trou de ciel » en chinois (méga-doline géante), résurgences et autres grottes.

Les équipes s’organisent selon les appétences de chacun, pour le vertical, le maniement du coupe-coupe ou les cavités plus horizontales.

Au-delà de l’équipement et de l’exploration, un travail de topographie systématique est effectué, les soirées s’organisent principalement autour de ce report topo et de la préparation du lendemain.

A ce jour, 7 km de topo sont engrangées dont un tiankeng de plus de 360 mètres.

Il reste encore 3 jours sur ce secteur avant de partir plus au sud dans le Guangxi pour une dernière semaine de repérage et d’exploration que nous espérons riche en découverte.

https://china.explos.org/category/journalier/

Shuanghe long 2019

Cette expédition est restée sur Suiyang Shuanghedong, où nous avons aussi tenu le stage annuel de l’école de spéléo.
Participants : Anne Cholin, Bruno Hugon, Cécile Pacaut, Eric Sanson, Eric David, Gianluca Melis, Jean Bottazzi, Jean-François Fabriol, Marc Faverjon, Marco Lunardi, Maud Faverjon, Silvia Arrica, Yves Marang.
En plus du parrainage CREI-FFS, l’expédition avait aussi reçu le parrainage de la Societa Speleologica Italiana.
Déroulement : Les conditions météo étaient plutôt favorables, les routes ouvertes et les chauffeurs ont vaillamment fait face aux difficultés dues à la boue des premiers jours. Nous étions logés à Shuanghe même dans des conditions logistiques optimales avec une salle pour nos réunions et une autre pour stocker le matériel à coté des chambres.
Des équipes de journalistes locaux et de la télé japonaise NHK nous ont parfois accompagnés pour faire des images sans beaucoup nous perturber dans nos explorations.
Les maux de ventre ont frappé un nombre important de participants de façon plus ou moins longue et parfois totalement incapacitante…
Nous nous étions donné pour priorité la grotte de Huoyanping. En bas du grand puits, nous avons topographié 1854 m et porté la profondeur de ce système à 533 m. Le développement total est maintenant de 10 km, mais les principales branches explorées ne continuent pas.  Nous avons également photographié les nombreux ossements dispersés en bas du grand puits avec l’aide d’une équipe d’assistants de l’université de Guiyang.
En misant sur l’absence de crue, nous avons pu réaliser à -355 m la jonction entre Xinjiawandaxiaokeng et le réseau de Shuanghe dans le méandre gratiné aux choux-fleurs de Xinjiawanliangfengdong. La cavité présentant encore une branche intéressante à explorer, étant plutôt difficile, physique et mobilisant relativement peu de matériel, elle n’a pas été déséquipée. Cette exploration a permis, au terme de 239 m de topographie, d’ajouter 3,7 km au réseau.
Toujours en profitant d’une météo stable, nous avons pu poursuivre l’exploration d’une cavité techniquement difficile et comportant de nombreuses cascades : Yangjiagoudaxiaokeng. La jonction avec le réseau de Shuanghe a pu être faire in extremis à la profondeur de -473 m et au bout de 881 m dans la rivière d’Ain de Duiwodong. La plupart des cordes ayant peu de chances de survivre à des épisodes de fortes crues, les cordes engagées, plus de 500 m, ont été retirées. Cette jonction a augmenté le développement du réseau de plus de 3 km. Yangjiagoudaxiaokeng est la nouvelle entrée haute du réseau dont l’extension verticale est maintenant de 665 m.
Liangfengdong, une petite résurgence, dont l’entrée est la plus basse explorée sur le secteur, a été poursuivie. L’amont actif principal a été remonté jusqu’à déboucher en surface par une entrée qui nous était inconnue. 1373 m ont été topographiés, la grotte développe désormais 2532 m et la traversée présente un dénivelé de 186 m.
Au registre des grottes dont l’exploration a été poursuivie pendant l’expé, on trouve aussi Luoshuikong où l’aval principal, qui coule dans une fissure, a été prolongé de 459 m.
Dans le réseau lui-même, deux explorations seulement ont été entreprises L’une dans Shanwangdong, 121 m, l’autre dans Mahuangdong, 1030 m.
Nous avons également exploré depuis leur entrée 12 autres cavités totalisant 1872 m. La plus impressionnante est le P300 de Ganjiawanxiaokeng qui descend directement de la surface au niveau de base local ou malheureusement il n’y avait pas de continuation exondée lors de l’exploration.
Au total, l’expédition a exploré et topographié 7, 9 km de cavités.
Jeff et Yves, Sylvia et Gianluca  ont consacré l’intégralité de leur temps à la photographie, avec le soutien ponctuel et indispensable de participants et des spéléos chinois, y compris des pompiers, offrant une autre façon de montrer ce qu’est ce réseau fantastique.
La longueur topographiée du réseau de Shuanghe à l’issue de cette expédition est de 257,366 km, il comporte 62 entrées et son dénivelé est désormais de 665 m.
Le massif comporte 164 autres cavités topographiées totalisant 89 km et 192 entrées.
On peut remarquer que depuis que le développement de 100 km a été franchi, chaque année, le réseau grimpe d’un rang au palmarès mondial des cavités les plus longues. Cette année, il s’en est fallu de très peu, 366 m. Bien que le nombre de points d’interrogation sur la topo ne fasse qu’augmenter, la difficulté et l’engagement des explorations ne dépend maintenant plus seulement de leur éloignement depuis l’entrée mais de la nécessité de réaliser des traversées depuis des entrées de plus en plus élevées et donc des cavités jeunes, actives et parfois étroites. Le rôle des spéléos chinois est de plus en plus important, il est certain que la présence notamment de Xiaoheima (Zhao Fei) et Xiaocong (Liu Jia) a très positivement impacté les explorations.
Une conférence de presse s’est tenue en fin d’expédition, nous avons insisté sur la nécessité de déclencher des études archéo-paléontologiques notamment sur le site de Huoyanping.

Le réseau Suiyang Shuanghedong en Chine (Guizhou) devient le plus long d’Asie

Le 24/03/2018, pendant l’expédition Shuanghe et Pingtang 2018, une conférence de presse a été organisée à Shuanghe.

Galerie de Longtanze
Crédit Christian Delaire – Amandine Laborde

Le réseau souterrain de Suiyang Shuanghedong a été officiellement annoncé comme le plus long d’Asie en développement topographié avec 238479 m, ce qui le place au sixième rang mondial.

La présentation de la conférence de presse 

 

Expédition Shuanghe l’Internationale 2017

Contexte

Cette expédition s’inscrit dans la continuité des expéditions spéléologiques Françaises en Chine depuis 1986, en particulier l’expédition de 2001 qui nous fait découvrir le potentiel karstique autour de la rivière Shuanghe et l’expédition de 2003 qui révèle l’existence de la plus longue grotte de Chine, Shuanghedong, 54 km de développement. Nous poursuivons chaque année l’exploration de ce réseau avec l’aide du GKREDRC, le bureau du tourisme du comté de Suiyang et plus récemment par la société de développement du tourisme de la grotte Shuanghedong. Nous sommes invités par le Géoparc National de Suiyang Shuanghedong à faire une expédition importante à caractère international pour promouvoir le site touristique récemment achevé et poursuivre l’exploration du réseau. Nos activités seront suivies par les médias avec un projet de reportage de 90 minutes. Un stage de formation est également au programme, comme chaque année.

Déroulement 

Nous sommes 22 à participer à cette expédition, 6 nationalités, Français, Jean Bottazzi, Éric Sanson, Bruno Hugon, Jean-François Fabriol, Sebastien Béguier, Éric David, Emmanuel Vitte, Cécile Pacaut, Charles Buttin, Guy Pesenti, , Bruno Schlosser, Patrick Letournel, Marc Seclier, Éric Lecuyer, Portugais, Carlos Placido, Québécois, Marc Tremblay, Jessica Morin-Buote, Suisse, Marcel Guenot, Japonais, Goto Satoshi, Hayate Kimura, Honoka Nishikido, et Chinois, 赵飞Zhao Fei (Xiao Hei Ma).

A : Zone de Shuanghedong, du 11 au 25 avril 2017 (11 332 m topographiés en 15 jours)

Le développement touristique de cette zone a explosé sous l’impulsion d’une société privée en charge des aménagements. Il y a maintenant un parc à touriste desservit par des voitures électriques, une grotte visitable en deux heures et une urbanisation galopante. Ce développement s’accompagne de tous les bons et mauvais cotés que l’on peut imaginer.

Faits marquants

Les découvertes du réseau principal demandent un travail croissant chaque année, mais nous arriverons tout de même à rajouter 5882 m au réseau de Shuanghedong, auquel il faut rajouter les explorations de Jean lorsque nous ne sommes pas là, ce qui nous donne un total de 200,427 km de développement. Shuanghedong est la deuxième plus longue grotte d’Asie et se situe dans le top10 mondial.

L’exploration de la perte amont majeure de la zone, Duiwodong a fortement progressée, 2445 m de neuf pour un total de 5257 m. Nous avons un bon espoir de pouvoir la jonctionner avec le reste du réseau.

L’exploration de Qinganglinfengdong a été poursuivie, rajoutant une partie incroyablement compliquée et permettant une jonction avec le réseau après 410 m de dénivelé.

La grotte Huotougoudafengdong passe de 725 m à 2299 m.

La grotte Jiangjiaowandafengdong passe de 85 m à 782 m.

Une nouvelle grotte Zhaonichidaxiaokeng fait aujourd’hui 1015 m

Sur l’autre versant du massif, la perte à fort débit de Shuidong a été explorée sur 420 m. Elle rejoint la grotte de Dadong remarquable pour son immense porche d’entrée, constituant un réseau de 3399 m qui est hélas bloqué sur l’aval par un siphon. Elle a permis de fournir de très belles images à la TV qui nous a prêté des Gopros pour l’occasion.

D’autres cavités mineures ont été explorées, il y a actuellement 250 entrées connues sur le massif, le réseau de Shuanghedong à 46 entrées au total dont trois ajoutées lors de cette expédition.

Parallèlement nous avons formé 10 stagiaires aux bases de la spéléologie pendant cinq jours.

B : Zone de Fuyan, du 26 au 28 avril 2017 (3547 m topographiés en deux jours et demi)

Avec une équipe réduite à 9 personnes, nous revenons sur cette zone après de longues années d’absence, c’est une zone de toute beauté. Le fort potentiel karstique est sans doute l’un des atouts majeurs pour la création d’un Géoparc et le développement économique de la région.

Nous reprenons l’exploration de Qicaicong, à l’amont du réseau de Fuyan, en rajoutant 1544 m pour un total de 34 919 m. La grotte Shanyangdong fait aujourd’hui 5599 m (1096 m supplémentaire) et la grotte à nitrate Tianshengdang surnommée par nous « Renfougne de la Charogne Putride » est portée à 1546 m (906 m supplémentaire)

Conclusion

Les deux zones explorées montrent toujours leur fort potentiel d’exploration, celle de Shuanghedong demande plus d’engagement car les parties les plus faciles ont été faite depuis longtemps déjà.

Nous avons totalisé 14 879 m de topographie pour 18 jours de terrain.

Nous remercions nos amis chinois pour leur accueil chaleureux et l’intérêt qu’ils portent à nos explorations.

 

Suite et fin. Guizhou Guangxi 2016, Chine.

Dans le karst de Suiyang Shuanghedong, l’ouvrage ne manque jamais… même si les résultats ne sont pas toujours proportionnés aux efforts. Les pointe sur un point d’interrogation dans le réseau n’ont donné en tout que 1,3 km de neuf, avec l’ouverture d’un amont dont l’exploration reste à poursuivre dans Hongzaozidong.

guizhou-guangxi-2016Les explorations depuis la surface dans 12 nouvelles cavités cumulent 5,6 km. Parmi celles-ci, on a un nouveau petit collecteur perché et une résurgence perchée entamant des zones blanches de notre carte spéléologique.

Une de ces nouvelles cavités débute par un P120 et rejoint le réseau de Shuanghedong au bout de 680 m.

En tout, les dévouvertes représentent 7,9 km de topographie,

Le développement total de Shuanghedong est de 191,5 km, maintenant sa 11 ième place au palmarès mondial des plus longues cavités naturelles (cf. Wikipedia).

La prochaine expédition sur Shuanghedong est déjà en programmation et sera internationale ( 8 pays participants du 10 au 25 avril).

Guizhou Guangxi 2016, Chine.

La première partie de l’expédition Guizhou Guangxi 2016 vient de se terminer. Nous avons passé trois jours à Lintong (comté de Fengshan, Guangxi, Chine), invités par le Geoparc Mondial de Leye Fengshan pour explorer les cavités de la région en vue d’un développement touristique et pour la recherche de l’eau. Nous somme une équipe de 8, 4 français, 2 suisses, 1 Québecois et une Chinoise. Nous avons exploré et topographié 7 grottes pour 2400 mètres de développement, la plus profonde faisant 220 mètres de profondeur. Dawanpodong 131 m (43 m), Yuanyangkeng 154 m (136 m), Banyitudong 109 m (84 m) Nanguanluoshuidong 37m (14 m) Gandong 892m (222 m) Longladong 150m (20 m) Longxiang’ao 904 m (94 m).

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous avons découverts de nombreux os fossilisés dont un crâne de petit ours scellé dans la calcite et une molaire de panda. Il faut aussi noter la présence de petites bauges (à ours ? ) de 80 cm de diamètre.

 

Une conférence de presse a clôturé cette première investigation sur une zone à bon potentiel et à tendance verticale, nous n’avons pas rejoint le niveau de base hydraulique, et nous tenons à remercier le Géoparc Mondial de Leye Fengshan pour son accueil et les moyens mis à disposition.

 

Expédition Donglan 2016, Chine

Tandis qu’une seconde expédition est actuellement en Chine, dont nous attendons les résultats avec impatience, voici un résumé de l’expédition Donglan 2016, du mois de février.

Les 6 spéléologues français de l’association Hommes des Cavernes (lien : http://www.hommes-des-cavernes.org) sont partis 3 semaines en polje-simeng-sChine, avec un double objectif. Tout d’abord poursuivre les explorations de la plus longue grotte de Chine, le réseau de Shuanghedong (Guizhou Suiyang Shuanghedong National Geopark), une grotte de 168km de développement, explorée depuis 13 ans maintenant. Les spéléologues ont poursuivi les explorations dans des condition hivernales et ont pu explorer 4km de nouvelles galeries. Ils ont observé des traces d’ursidés (panda probablement) dans certaines galeries, et réaliser une nouvelle traversée à l’intérieur du massif, qui se termine sur un magnifique puits de 120m de profondeur.

genus-sinocyclocheilusLe second objectif était une reconnaissance du potentiel spéléologique du conté de Donglan (24.4°N, 107.3°E), dans la province autonome Zhuang du Guangxi, sur invitation des autorités locales.

Les spéléologues français ont retrouvé leurs homologues chinois, et durant 8 jours très intenses, ils ont exploré 12 grottes, et topographié 16,5km de galeries.

Ces résultats ont été rendus possible grâce notamment à la grande efficacité de la logistique mise en place par les autorités du conté.

speleo-en-marcheParmi les principales grottes explorées, la grotte de Banbadong 板芭洞, une importante cavité du poljé de Simeng, qui a vu plusieurs générations de pilleurs faire un travail colossal pour exploiter les gigantesques concrétions de la grotte. Cette grotte a été topographiée sur 2,5km, et après un passage étroit qui a arrêté les pilleurs, la grotte est assez préservée et l’on trouve une belle rivière souterraine. L’exploration n’est pas terminée.

Seconde cavité majeure, le réseau perte-résurgence Lanmu-Wuzhuan 排洪武篆洞.

Ce réseau réalise une traversée hydrogéologique de 5km à vol d’oiseau, et les spéléologues, attaquant les explorations avec une équipe à l’amont et une à l’aval, ont topographié près de 10km de tubes gigantesques, faisant jusqu’à 50m de diamètre. Les explorations sont loin d’être terminées.

tiankeng-ombreEnfin, l’exploration, et la descente de deux tiankengs, des gouffres d’effondrement géant typiques du Guangxi, qui n’avaient jamais été descendus, a constitué un moment fort de l’expédition. Le premier, le tiankeng des frères dragon, fait plus de 400m de profondeur et 120m de large. Au fond se trouve un petit siphon et des ossements de primate ont été observés. Le second est caractérisé par un nuage permanent à mi-hauteur qui empêche de voir le fond. Le fond n’a pas été touché.

De nombreuses observations biologiques ont été faites, et les spéléologues ont trouvé dans une des rivières souterraines des poissons cavernicoles dépigmentés du genre Sinocyclocheilus, à déterminer.

lanmuLes spéléologues sont en train de traiter les données récoltées sur le terrain, et une nouvelle expédition est déjà programmée pour poursuivre le travail.

Contact : info@hommes-des-cavernes.org

France : Hommes des Cavernes, Daniel Betz, Annie Caillault, Serge Caillault, Fabien Mullet, Olivier Testa (chef d’expédition), Jean Bottazzi, 薛莲 (Xue Lian)

Chine : 李光宇 Li guangyu, 陈立新 Chen Lixin, et toute la广西黑洞探险队 (Blackhole Team)

voici quelques vidéo :