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Chinexplos, expédition spéléologique 2019 Guizhou & Guangxi (suite)

Le premier post faisant état de nos 1ères découvertes dans la province de Guizhou. Nous nous situions au sud-ouest de Pintang, autour de la ville de Tangbian. Les derniers jours ont été particulièrement  féconds puisque nous totalisons sur cette zone plus de 40 cavités explorées et 12,7 km de réseaux topographiés. Un 2nd tiankeng, Dinaotiankeng profond de 182m, a été exploré et nous a permis d’accéder à un réseau avec de très larges galeries avec 2,5 km de développement contrairement au 1er, Daoduotiankeng, qui était beaucoup plus profond 362 m mais sans développement à sa base. Ces phénomènes géologiques existant essentiellement en Chine ont suscité beaucoup d’intérêt pour la majeure partie de l’équipe (Ah le bonheur d’équiper avec 200m sous les pieds…).

A l’issue de 2 semaines sur cette zone, les bagages ont été refaits pour rejoindre le nord du Guangxi, où nous étions invités par les autorités locales. Le rayonnement de l’équipe s’est organisé autour de la ville de Donglan. Bien que plus au sud, la météo était moins engageante et il a régné tout au long de cette semaine une sorte de brume rendant l’atmosphère humide. Malgré cet aléa, nous avons pu poursuivre les travaux d’exploration déjà entamés par les japonais, italiens et français.

Outre la topographie partielle d’un ouvrage artificiel traversant le karst par 2 tunnels de plus de 10 km, 17 cavités dont 2 nouveaux tiankengs, qui offrent respectivement 200 et 154 m de profondeur, ont été topographiés. Chaque équipe était accompagnée quotidiennement par des spéléos chinois et une équipe de journalistes. Les échanges étaient nombreux, malgré la barrière de la langue, et ont permis une véritable coopération. L’hébergement hôtelier, nous a permis d’avoir un confort non négligeable notamment pour nos temps de réunion en fin de journée. Sur ces 5 jours, le total topographié atteint les 6,8 km. La semaine s’est conclue par une conférence de presse et diverses interviews.

Chacun est reparti avec son lot de topos a reporter sur Illustrator, et autre travaux pour la rédaction du rapport final. Nous continuons pour le moment à rêver de galeries géantes et de tiankeng immenses qu’on garde dans les yeux en attendant la prochaine expé.

Les participants de l’expédition remercient la FFS et la FSE pour leur soutien ainsi que l’Institut of Mountain Resources (Guizhou) et le xian de Donglan (Guangxi) pour leur invitation.

Les participants : FFS tous secteurs : Philippe Auriol, Jean Camplo, Christian Delaire, Jean- François Fabriol, Florence Guillot (resp.), Kévin Hocdé, Michel Isnard, Denis Langlois, Didier Lescure, Véronique Olivier, Christophe Verdet, Nathalie Verdier, Emmanuel Vitte, FFS secteur de Donglan : Jean Bottazzi, USB (Belgique) tous secteurs : Jean-Pierre Bartholeyns, Chine secteur de Pintang : Li Po, He Wei, Qunan Zhi, Xiang Hong, Thian Mao Gang, Zhang Kai Qi, Luo Hui, Yaosen Wang, Chine secteur de Donglan : Chen Li Xin, Hu Zhen Xiong, Vlu Hong Ying, Wang Hong, Li Zun, Xiang Hang, Zheng Min et Li Bin.

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Bear Story

Par Alexandre Honiat

 » Aujourd’hui, c’est le mardi 5 août 2019, il fait beau et c’est le début de l’expé. Réveil à 7h30 et petit déjeuner aux tartines avec du miel et du thé. Crazy Guy Cave est l’objectif du jour. Cette grotte n’a pu pu être entièrement explorée lors de l’expé de 2016, il fallait donc continuer l’exploration.
L’équipe de 5 était composée de 3 français (Ludo, Hugo et Alex) et 2 turcs. Rassemblement du matériel, perfo, cordes, amarrages, coinceurs, kits et direction la montagne juste en face du camp !
Après 1 200 m de dénivelé et un turc qui fatigue, le trou n’est pas là. Il faut finalement a fallut 2h30 pour enfin retrouver l’entrée. Celle-ci est en bord de névé. Je me mets à l’équipement… Dans l’excitation de la découverte, j’équipe un peu mal mais vite. Je fais confiance à mes partenaires pour parfaire tout ça. Après un enchaînement de 3 petits puits et une étroiture verticale, j’arrive au niveau d’un palier. Plutôt une margelle. Le névé continue en direction d’un puits côté droit. Une des suites entrevues par l’expé précédente ? Un tour d’horizon plus attentif me permet d’identifier un petit méandre légèrement en hauteur… Il est hors glace et c’est bien pratique d’évoluer au sec. Je tire donc une vire pour aller voir ça de plus près. Je me retrouve en haut d’un nouveau puits de 8-10 m. Disons qu’il fait  9 m. 2 mètres de diamètre, circulaire, pas mal de béquets rocheux.
Ça aurait été cool de s’en servir comme AN, mais bon, y’a rien qui tient. J’avertis mon ami turc qu’il y a un puits et que je commence l’équipement. Je dégaine mon perfo pour planter un point. J’arrive à trouver un AN solide et j’entame ma descente aux enfers.
Arrivé au sol, pas le temps de me poser, je regarde tout autour de moi les yeux plein d’espoir d’une suite. Je tourne la tête et j’aperçois un passage menant certainement à une salle. Ce passage était bizarre… Je vois 2 billes lumineuses, assez écartées… Comme un chat dans la nuit…
Au lieu d’un chat, c’est un ours qui se présente. Il est grand, il est gros, il n’est pas content, il grogne. Je sais pas trop quoi faire. Je me suis dit c’était la fin pour moi. Mon seul réflexe : reculer le plus possible et hurler le plus fort possible. Je découvre alors une puissance vocale impressionnante bien que peu mélodieuse et il faut le dire, très peu utile. Par contre, mon éclairage étant en position maximale et l’ours ayant ses yeux habitués au noir, il se retrouve complètement ébloui. Il s’avance quand même vers moi, cette fois ci en criant. Un dernier réflexe de ma part avant de quitter ce monde : décrocher une droite de l’espace dans le museau du plantigrade (Je me suis décroché l’épaule sous le choc). Surpris, l’ours a eu peur de tomber sur plus fort que lui et a commencé à s’enfuir. Il escalade le puits que je viens de descendre… Le puits avec les béquets… Oui oui, les béquets qui ne tiennent pas… J’avais raison de pas mettre d’AN dessus… Parce qu’ils ont cassé sous le poids de l’ours et , la gravité étant contre moi, l’ours m’est tombé dessus. Et bim, les chevilles en vrac, un genou plié, et les jambes trouées. L’ours repart aussi sec et escalade le puits à nouveau. Cette fois ci, il réussi a à grimper et mon ami turc, qui ne comprenait absolument pas pourquoi il y avait un tel raffut  en bas, a vu un ours émerger du puits où j’étais. Je l’entends hurler à son tour. L’ours ne fait que s’enfuir et part dans le premier départ identifié, celui plongeant plus bas au niveau du névé. Le turc me demande si je suis vivant. La réponse est oui. J’abandonne tout le matos et je remonte au plus vite. Je ne me souviens pas de comment j’ai fait…l’adrénaline »

CHINEXPLOS, Expédition Spéléologique 2019- Guizhou & Guangxi

Chinexplo 2019 regroupe une équipe mixte de 14 spéléos Français, un Belge et quelques Chinois, du 10 novembre au 1 er décembre 2019.

Deux zones d’explorations sont au programme, la première dans la province de Guizhou puis la seconde dans celle du Guangxi.

Nous voilà à mi-parcours de l’expé, dans la ville de TangBien où depuis 10 jours nous repérons et explorons tiankeng littéralement « trou de ciel » en chinois (méga-doline géante), résurgences et autres grottes.

Les équipes s’organisent selon les appétences de chacun, pour le vertical, le maniement du coupe-coupe ou les cavités plus horizontales.

Au-delà de l’équipement et de l’exploration, un travail de topographie systématique est effectué, les soirées s’organisent principalement autour de ce report topo et de la préparation du lendemain.

A ce jour, 7 km de topo sont engrangées dont un tiankeng de plus de 360 mètres.

Il reste encore 3 jours sur ce secteur avant de partir plus au sud dans le Guangxi pour une dernière semaine de repérage et d’exploration que nous espérons riche en découverte.

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Shuanghe long 2019

Cette expédition est restée sur Suiyang Shuanghedong, où nous avons aussi tenu le stage annuel de l’école de spéléo.
Participants : Anne Cholin, Bruno Hugon, Cécile Pacaut, Eric Sanson, Eric David, Gianluca Melis, Jean Bottazzi, Jean-François Fabriol, Marc Faverjon, Marco Lunardi, Maud Faverjon, Silvia Arrica, Yves Marang.
En plus du parrainage CREI-FFS, l’expédition avait aussi reçu le parrainage de la Societa Speleologica Italiana.
Déroulement : Les conditions météo étaient plutôt favorables, les routes ouvertes et les chauffeurs ont vaillamment fait face aux difficultés dues à la boue des premiers jours. Nous étions logés à Shuanghe même dans des conditions logistiques optimales avec une salle pour nos réunions et une autre pour stocker le matériel à coté des chambres.
Des équipes de journalistes locaux et de la télé japonaise NHK nous ont parfois accompagnés pour faire des images sans beaucoup nous perturber dans nos explorations.
Les maux de ventre ont frappé un nombre important de participants de façon plus ou moins longue et parfois totalement incapacitante…
Nous nous étions donné pour priorité la grotte de Huoyanping. En bas du grand puits, nous avons topographié 1854 m et porté la profondeur de ce système à 533 m. Le développement total est maintenant de 10 km, mais les principales branches explorées ne continuent pas.  Nous avons également photographié les nombreux ossements dispersés en bas du grand puits avec l’aide d’une équipe d’assistants de l’université de Guiyang.
En misant sur l’absence de crue, nous avons pu réaliser à -355 m la jonction entre Xinjiawandaxiaokeng et le réseau de Shuanghe dans le méandre gratiné aux choux-fleurs de Xinjiawanliangfengdong. La cavité présentant encore une branche intéressante à explorer, étant plutôt difficile, physique et mobilisant relativement peu de matériel, elle n’a pas été déséquipée. Cette exploration a permis, au terme de 239 m de topographie, d’ajouter 3,7 km au réseau.
Toujours en profitant d’une météo stable, nous avons pu poursuivre l’exploration d’une cavité techniquement difficile et comportant de nombreuses cascades : Yangjiagoudaxiaokeng. La jonction avec le réseau de Shuanghe a pu être faire in extremis à la profondeur de -473 m et au bout de 881 m dans la rivière d’Ain de Duiwodong. La plupart des cordes ayant peu de chances de survivre à des épisodes de fortes crues, les cordes engagées, plus de 500 m, ont été retirées. Cette jonction a augmenté le développement du réseau de plus de 3 km. Yangjiagoudaxiaokeng est la nouvelle entrée haute du réseau dont l’extension verticale est maintenant de 665 m.
Liangfengdong, une petite résurgence, dont l’entrée est la plus basse explorée sur le secteur, a été poursuivie. L’amont actif principal a été remonté jusqu’à déboucher en surface par une entrée qui nous était inconnue. 1373 m ont été topographiés, la grotte développe désormais 2532 m et la traversée présente un dénivelé de 186 m.
Au registre des grottes dont l’exploration a été poursuivie pendant l’expé, on trouve aussi Luoshuikong où l’aval principal, qui coule dans une fissure, a été prolongé de 459 m.
Dans le réseau lui-même, deux explorations seulement ont été entreprises L’une dans Shanwangdong, 121 m, l’autre dans Mahuangdong, 1030 m.
Nous avons également exploré depuis leur entrée 12 autres cavités totalisant 1872 m. La plus impressionnante est le P300 de Ganjiawanxiaokeng qui descend directement de la surface au niveau de base local ou malheureusement il n’y avait pas de continuation exondée lors de l’exploration.
Au total, l’expédition a exploré et topographié 7, 9 km de cavités.
Jeff et Yves, Sylvia et Gianluca  ont consacré l’intégralité de leur temps à la photographie, avec le soutien ponctuel et indispensable de participants et des spéléos chinois, y compris des pompiers, offrant une autre façon de montrer ce qu’est ce réseau fantastique.
La longueur topographiée du réseau de Shuanghe à l’issue de cette expédition est de 257,366 km, il comporte 62 entrées et son dénivelé est désormais de 665 m.
Le massif comporte 164 autres cavités topographiées totalisant 89 km et 192 entrées.
On peut remarquer que depuis que le développement de 100 km a été franchi, chaque année, le réseau grimpe d’un rang au palmarès mondial des cavités les plus longues. Cette année, il s’en est fallu de très peu, 366 m. Bien que le nombre de points d’interrogation sur la topo ne fasse qu’augmenter, la difficulté et l’engagement des explorations ne dépend maintenant plus seulement de leur éloignement depuis l’entrée mais de la nécessité de réaliser des traversées depuis des entrées de plus en plus élevées et donc des cavités jeunes, actives et parfois étroites. Le rôle des spéléos chinois est de plus en plus important, il est certain que la présence notamment de Xiaoheima (Zhao Fei) et Xiaocong (Liu Jia) a très positivement impacté les explorations.
Une conférence de presse s’est tenue en fin d’expédition, nous avons insisté sur la nécessité de déclencher des études archéo-paléontologiques notamment sur le site de Huoyanping.

Karanzave 2019 au pays de l’arche perdue, Arménie et Artsakh.

Pour faire suite à une première reconnaissance effectuée en mai-juin 2018 par Annie et Serge Caillault, une deuxième est élaborée fin 2018 avec 6 personnes potentielles, toutefois ce seront 3 personnes (+ 2 personnes non fédérées la première semaine) présentes sur les deux semaines effectives, alliant tourisme et reconnaissance, sur les secteurs de Yerevan (nord-ouest et est), Goris (dont une journée en Artsakh ou Haut-Karabakhc) et d’Areni.

https://en.wikipedia.org/wiki/Republic_of_Artsakh

Dans le secteur de Goris, zone volcanique « lessivée » par une période de glaciation, la visite se portera sur des sites troglodytiques, plus ou moins fréquentés, certains d’ailleurs se situent dans des secteurs très sauvages et inaccessibles sans véhicule 4×4, ce sera à cette occasion que nous obtiendrons un visa pour pénétrer en Artsakh et ressortirons du dit territoire par des chemins de traverse sans démarche administrative !

Dans le secteur d’Areni-Noravank, zone nettement plus calcaire, un porche repéré en 2018 est atteint par une escalade en libre d’une quinzaine de mètres donnant dans une baume sans issue, retour en désescalade, la roche étant trop pourrie pour y planter le moindre spit !

Nous envisagions la visite de la grotte Magel ou Magil (gorges de Noravank, développement environ 1700 mètres) avec courant d’air, vue partiellement en 2018 par Serge, mais les entrées sont bien verrouillées par des grilles cadenassées, un contact à la grotte d’Areni-1 nous autorise la visite accompagnée moyennant 10 000 drams (environ 20 euros par personne), nous déclinons cette offre, ne souhaitant pas cautionner ce type de pratique. La topographie de cette cavité pourrait être un objectif d’une prochaine expédition.

Même objectif pour la grotte Mozrov (développement environ 700 mètres) (photographiée en 2018 par Serge), dans le même massif.

Nous avons profité du colloque international « ArmConference 2019 september 11-13 » à Yerevan pour prendre quelques contacts et avoir le programme de cet évènement.

http://armconference2019.com/

Le programme est là :

ArmConference 2019 International Conference  »Caves as Natural and Cultural Monuments » dedicated to the 35th anniversary of the Speleological Center of Armenia.

http://armconference2019.com/…Program_and_Abstracts_book-0011-1.pdf

Comme en 2018, ce séjour reste une reconnaissance, il est nécessaire de définir les zones karstiques et fiabiliser les contacts arméniens.

Remerciements à Lilya et Annie Caillault pour la gestion de la logistique en Arménie.

 

 

Camp de spéléologie sous-glaciaire en Suisse

Chers et chères spéléologues,
un camp de spéléologie sous-glaciaire se déroulera tout prochainement en Suisse sur le glacier de Zermatt : le Gornergletscher.
Il se déroulera entre le jeudi 24 octobre au plus tôt et le lundi 4 novembre au plus tard, selon la disponibilité des participants et les conditions météo. Comme les inscrits sont peu nombreux pour le moment, nous élargissons notre annonce en nous excusant qu’elle soit si tardive. Il est possible de venir deux week-ends de suite en laissant le campement installé sur le glacier. Nous avons une tente commune pour les repas.
http://doodle.com/poll/byaft5m44bfbpy92

Conditions de participation : ce camp est une aventure de libres pratiquants, ce n’est ni un stage de formation, ni une initiation. Les plus aguerris d’entre nous seront occupés à l’équipement/déséquipement des puits (et aussi à la photographie en ce qui me concerne), nous ne serons donc pas disponibles pour encadrer.
Pour participer au camp, il faut être spéléologue autonome(savoir parfaitement passer un fractionnement ou un nœud en milieu de corde, faire une clé d’arrêt, remonter aux bloqueurs…) et il faut posséder ou emprunter du matériel pour dormir sur le glacier, les températures pouvant descendre jusqu’à -20° au pire : tente 4 saisons (en général, une tente pour deux, donc à voir avec les partenaires), sac de couchage basse température (ou deux sacs de couchage l’un dans l’autre), crampons, lampe frontale assez puissante. Pour l’habillement dans les moulins : sur-pantalons de pluie et k-way de kayak ou combinaisons pvc de spéléo ou combinaison sèche de canyon de type Typhoon. Il fait approximativement 0° dans les moulins, quelle que soit la température extérieure. Une liste de matériel très complète et des informations sur l’organisation du camp seront données à ceux qui se manifesteront.

La progression dans des puits et des méandres glaciaires est très comparable à celle en spéléologie classique, sauf que la glace est froide, qu’elle mouille et qu’elle glisse. Le fond des méandres est souvent aquatique et l’on reste en hauteur pour ne pas se mouiller les pieds. Cela suppose l’équipement de nombreuses mains courantes. Des crampons bien ajustés sont appréciables. Il y a actuellement 30cm de neige fraîche sur le glacier mais elle peut disparaître au moindre redoux.

Financièrement, ce sont les transports publics qui coûtent cher. Zermatt

 Gornergletscher

est une station sans voiture, il faut se garer à Täsch (parking 15,50 chf par jour = 14.20 €) et prendre le train Täsch-Zermatt = 8.20 chf. Pour atteindre le glacier, il faut prendre un deuxième train, à crémaillère : le billet de train Zermatt-Rotenboden et retour, valable dix jours, coûte 88.– francs suisses (environ 81 €) en octobre. Il coûtera 78.– (A/R) dès novembre. Il circule aussi par mauvais temps.

Anna Custo, l’organisatrice du camp de l’année passée, sera présente pour son cinquième camp sur ce glacier, elle souhaite la bienvenue aux autres femmes.

À votre disposition pour tout renseignement.
Amicalement.
Jean-François (Jeff) Delhom
j.f.delhom@bluewin.ch
+41 79 345 32 84

Ethiopie 2019

L’expé Ethiopie 2019 s’est déroulé du 14 au 29 septembre 2019. Elle regroupé un membre de la JBritish Caving Association est 3 personnes fédérés à la FFS. Fin septembre en Ethiopie est la fin de la saison des pluies, mais les pistes elles sont loin d’être facilement praticables. Malgré ce petit aléa, nous avons exploré 13 cavités.

Les résultats sont aux rendez-vous ! Nous avons topographié une cavité horizontale, parcourue par les villageois, qui a énormément de concrétions, draperies, excentriques, fistuleuses… Un vrai bijou exploré sur 500 m avec arrêt sur manque de temps, mais qui continue !

Antoine AIGUEPERSE

Grotte de Lifou

Avec l’autorisation des responsables coutumiers et l’aide d’amis , nous avons pu explorer et topographier 1591,07 mètres de galeries souterraines dont 733 mètres de rivières souterraines, dans les 3 districts de l’ile. Une interview radio a été réalisée afin de diffuser la connaissance sur le sous sol de Lifou.

La grotte de Jintresij (lössi) devient la 3ième plus importante de Lifou (et de calédonie) avec 5280 mètres dont 1033 mètres de rivières souterraines.

Le terminus de la galerie noyée se fait de l’autre coté de l’obstruction de la fin 2018 dans une fracture proche de la falaise interne de l’ancien bourrelet récifien. La galerie principale trouvée cette année est perdue sur un changement de direction important dans une grande salle basse. La suite sera en 2020. Pour ces plongées, je dois utiliser un bi 7 litres dorsal, et une bouteille relais de 6 litres laissée à 400 m de l’entrée, un relai 10 litres laissé à 640 mètres de l’entrée. L’importance du matériel à transporter demande une aide pour l’accès dans la forêt puis dans la grotte.

Une question reste posée, pourquoi l’eau du lac situé a 1,5 km de la mer est saumâtre, alors qu’elle redevient douce a 300 m plus loin, a la même distance en ligne directe de la mer. On retrouve la même chose dans la partie sèche où les lacs près de l’entrée sont saumâtres quand sont situés a un kilomètre et plus près de la mer redeviennent non salés. Cela pourrait indiquer une grosse galerie à trouver, qui relierait la mer au lac de départ et viendrait polluer l’eau douce à chaque marée?

Dans la partie exondée, des traces de passages anciens, nous ont guidé par un passage étroit vers une immense salle donnant sur une entrée dans une doline anciennement cultivée. Celle ci est bien visible sur les photos aériennes. Le lac de près de 100 m de long proche de l’entrée a été parcouru. Il semble qu’un départ de galerie noyée existe  à son extrémité. L’eau rapidement troublée par un gros dépot de guano ancien n’a pas permis de confirmer cette impression. A suivre, tout comme la recherche du passage qu’empruntent les chauve souris pour se retrouver ici.

Oblivion 3 dans le wetr a donné une nouvelle galerie noyée reliant le gouffre 3 au gouffre 4. La taille importante de ces galeries, incite a trouver plus en amont, vers les éoliennes la riviere qui les alimente. Une petite grotte sur le chemin des éoliennes, montre qu’il existe effectivement une fracturation importante mais sans atteindre le conduit principal.

Dans le Gaica, 2 petites grottes de la tribu de qanono, dont l’une montre une fréquentation ancienne, qui la encore a cessé brutalement il y a plus de 1000 ans. Ceci se manifeste par la taille des stalagmites qui ont poussées sur les dépots de charbon de torche. Une datation par un archéologue serait indispensable pour mieux connaitre le passé de Lifou.

Aujourd’hui, je connais 95 grottes et trou d’eau à Lifou pour un développement total de 55552 metres dont 8670 mètres de trou d’eau et rivières souterraines. Hnanawae à wedrumel reste la plus grande du territoire avec 11410 mèttres de développement, suivie d’Athépé sur Jila, kumo et Xepenehe qui atteint 9811 mètres de galeries et salles immenses, puis jintresij et ses 5280 mètres, et la deuxième riviere souterraine de lifou. Hnatresij a la plus grande rivière souterraine avec une longueur de 2330 mètres. Ces chiffres sont indicatifs et ne représentent pas le volume des grottes de lifou car une galerie de 30 mètres de large ou un boyau de 50 cm de diametres seront mesurés par leur seule longueur.

Il y a sans doute beaucoup plus a découvrir car certaine tribu n’ont pas encore été prospectée. Des gouffres visibles d’avion comme à Siloam ou Hnamane n’ont pas été explorés malgré leur intérêt dans l’attente d’autorisations coutumières.

Il est aujourd’hui certain que la mise en commun de toutes ces explorations, l’étude plus approfondie par des spécialistes donnerait une information importante pour la connaissance de Lifou, de son histoire, de son hydrologie, de sa fragilité vis a vis de l’eau potable entre autre. Les vieux s’éloignent et la mémoires des grottes et des trous d’eau disparait peu à peu. Il faudrait qu’un recensement des entrées se fasse aujourd’hui  sous l’autorité du conseil d’aire N’Drehu  afin qu’une exploration méthodique puisse ensuite être réalisée lorsque les terriens en seront d’accord.

Il reste aussi a faire connaitre ce travail vers la population, la province et l’ensemble des calédoniens.

Cette expédition spéléologique du club AVENS était agréée par la Fédération Française de Spéléologie et aidée par le Comité Spéléologique d’Ile de France et mon club de plongée Akawan.

Philippe

Taurus Express 2019

L’expédition « Taurus Express 2019 » s’est déroulée du samedi 3 aout au dimanche 18 aout 2019. Elle fait suite aux expéditions de 2007 et de 2016 sur le massif du Taurus (Turquie, province d’Antalaya, proche de la ville de Gundogmus). L’organisation générale a été pilotée par Arnauld Malard et Clément Loiseaux (association Continent 8), assisté lors de la première semaine par Ali Yamaç (spéléologue turc membre du club OBRUK).

Cette année, les secteurs de prospections se sont essentiellement concentrés sur des altitudes comprises entre 1500 et 2000 m ceci afin de tenter d’éviter les bouchons de neige ayant stoppé les précédentes expéditions entre 2000 et 2500 m.

En termes de participants, 11 français ont répondu à l’appel (5 « vieux » trentenaires et 6 jeunes issu de la Co J, moyenne d’âge 25 ans). A cette équipe c’est greffée 9 spéléos turcs (club OBRUK) ainsi que 4 israéliens. Au plus fort de l’expédition, nous nous sommes donc retrouvés à 25 sur le massif du Taurus. La logistique a été organisée sur place grâce à l’appui de Ali Yamaç (déjà présent en 2016). La météo nous a obligé à changer de bivouac lors de la première semaine (vents forts, pluies et grêles) et a eu pour conséquence de faire exploser les tentes de nos amis turcs. De ce fait, ils ont décidé de rentrer faute de pouvoir bivouaquer dans des conditions normales. Nos amis israéliens sont quant à eux partis après une semaine de riches échanges spéléologiques et amicaux (impératifs de retour). La seconde semaine a donc vu une équipe uniquement composée de français sur le massif.

Au niveau des résultats, 74 cavités ont été découvertes et explorées durant l’expédition. Seule une cavité dépasse les 100 m de profondeur (scialet des Doubistes, -107 présentant un très beau P55). La majeure partie des gouffres trouvés sont de type puits à neige d’une profondeur comprise entre 20 et 60 m et présentant très peu de développement. La configuration des gouffres fait qu’il est possible de pratiquement tout équiper sur coinceurs ou amarrages naturels et donc de pouvoir gagner du temps sur l’amené- repli de l’équipement

Un autre objectif de l’expédition 2019 était de revoir deux cavités prometteuses découvertes en 2016 (gouffre du Belge Blasé et la Crazy Guy cave). Ces deux cavités nous ont apportées quelques surprises ! Pour le gouffre du Belge Blasé, les coordonnées enregistrées en 2016 se sont avérées erronées. Plusieurs journées ont ainsi été perdues dans la recherche désespérée de ce -200 en arrêt sur rien… Au final, cette cavité n’a pas été retrouvée… En ce qui concerne le second gouffre (the Crazy Guy Cave), nous avons échappé de très peu à un grave accident. Le gouffre en question a été retrouvé et descendu le premier jour de l’expé. Malheureusement, il est en arrêt sur ours !!! Lors de son exploration, Alexandre Honiat a découvert la suite du gouffre et s’est arrêté dans une salle dans laquelle il s’est fait attaquer par un ours brun adulte. Après plusieurs péripéties, Alex a pu s’extirper du gouffre en abandonnant derrière lui l’ours ainsi que du matériel d’exploration (perfo, cordes, amarrages, etc…). Bilan de l’opération pour Alex, une entorse au genou ainsi que des entorses à chaque cheville, une combi arrachée au niveau du tibia, une blessure à la cuisse et une très grosse frayeur. Notre survivant a été emmené à l’hopital de Manavgat le lendemain et a par la suite passé les 13 jours restant en béquille… Malgré tout, plus de peur que de mal …!!! En raison de cette expérience, le gouffre a été rebaptisé The Crazy Bear Cave (et Alex a un nouveau surnom également…).

Au vu des résultats mitigés, une certaine frustration a émané du groupe lors de ces 15 jours. Cet état d’esprit a été amplifié par l’incident de l’ours dans la Crazy Guy cave. Egalement, il est important de souligner la disparité de niveau entre l’équipe française et l’équipe turc. Dans cette optique, nous avons envisagé l’idée d’un stage perf allié à l’utilisation de matériel « léger » à nos amis turcs. Pour ce qui correspond à la continuation des explorations sur le massif, le sujet est en cours de discussion au sein de l’équipe pour savoir si l’association Continent 8 est motivée pour y repartir. Malgré tout, le massif du Taurus est un très beau terrain de jeu dans lequel aucun gouffre majeur n’a encore été officiellement découvert.

Arnauld, Clément & toute l’équipe Te2019

https://taurusexpress2019.home.blog/

 

Expé Taurus 2019

Départ prochain de l’expé Taurus 2019 qui se déroulera du 3 au 18 aout dans les montagnes du Taurus occidental à l’Est d’Antalya.

Cette expédition est parrainée par la CREI et conduite sur place par Clément Loiseaux (Continent 8) et Ali Yamaç (OBRUK).

11 participants français prennent part à l’expédition, principalement des jeunes (de 19 à 38 ans, moyenne d’âge 25 ans). 7 participants turcs complètent l’effectif (groupe d’exploration OBRUK).

Les objectifs sont de continuer les explos à la suite de l’expé Taurus 2016 (deux cavités arrêt sur rien, resp. à -80 et à -220m) et de retourner aussi sur les zones de l’expé Yoruk 91. Les autorisations d’exploration sur le massif ont été obtenues via le ministère et nous avons l’appui direct du gouverneur local de la province de Gundogmus depuis 15 jours.

L’expé s’inscrit dans le cadre de l’Association Continent 8, partenaire FFS. Elle est aussi soutenue par les CDS01, 25, 46, 65, le CSR O, les clubs Ragaï, SNPA et EPIA.

Ils embarquent 130 kg de matériel collectif, dont 1200 m de cordes, 80 amarrages, des tonnes de goujons, dyneema et coinceurs.

Les infos sont disponibles sur le site  https://taurusexpress2019.home.blog/

Des mises à jour sont prévus pendant l’expédition pour suivre nos explos.