Chine : Expédition « Shuanghe et Pingtang » 2018

Une nouvelle expédition chinoise en collaboration avec les karstologues de l’université du Guizhou (GIMR) a lieu du 9 mars au 1er avril.

Durant les deux premières semaines de l’expédition, l’équipe retournera sur le plus grand réseau de Chine, la Shuanghe, au centre de la province du Guizhou, pour continuer les explorations. Ce réseau dépasse aujourd’hui les 200 km, avec plus de 50 entrées. En parallèle, aura lieu un stage de formation pour les spéléos chinois.

Le tiankeng de Duiwodong, un amont probable du réseau de Shuanghedong, fera partie des objectif prioritaires

Dans la seconde partie de l’expédition, les spéléos retourneront sur le secteur de Pintgtang, au sud-est de Guiyang, pour continuer l’exploration des cavités de ce secteur.

A Pingtang, nous explorons un des bassins amonts du système karstique de Dajing, parmi les plus importantes sources karstiques au monde.

Participants : Carlos Placido (Mowgli), Éric Sanson, Jean Bottazzi, Amandine Dransart-Laborde, Christian Delaire, Marc Guillot, Jérôme Lippart, Carole Jalibert, Denis Langlois, Emmanuel Vitte, Marc Tremblay et Jessica Morin-Buote et Florence Guillot et nos collègues chinois.

Expédition en Serbie

Dear cavers,

We have a pleasure to invite you to take a part of caving expedition  »Suva planina 2018 » in Serbia, in period 9th – 19th August 2018, organized by Speleological Committee of Mountaineering Association of Serbia and Mountaineering Caving Club  »Dvig ». I am sending you a program of expedition and kindly request to inform your members about it.

Don’t hesitate to contact us for more information.

e-mail: nemanja84@hotmail.com

Kind regards!

 

Bulletin UIS 59-2

We are glad to share with you the Volume 59-2 of the UIS Bulletin, the largest and most illustrated issue of the 66 bulletins published since the first one in 1970.

Enjoy the content of it’s 123 pages!

The PDF Interactive format can be downloaded by clicking on the link:

http://www.uis-speleo.org/downloads/uis-bulletins/uisb592.pdf

Previous issues are also available by clicking on the link:

http://www.uis-speleo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=81&Itemid=408

EuroSpeleo Protection 2018

La Fédération Spéléologique Européenne (FSE) et sa Commission Européenne de Protection des Cavités (ECPC) a le plaisir de vous annoncer le lancement de l’Appel pour la Marque EuroSpeleo Protection 2018. Ci-joint le lien vers le formulaire d’application (date limite pour les candidatures le 30 juin 2018).

 http://www.eurospeleo.eu/en/commissions-en/cave-protection/ecpc-activities/eurospeleo-protection-label.html

Application (Word): http://www.eurospeleo.eu/images/stories/docs/ECPC/ESPL_Application-2018.docx

Application (Pdf): http://www.eurospeleo.eu/images/stories/docs/ECPC/ESPL_Application-2018.pdf

Nous les spéléos, ayant une passion commune pour le monde souterrain, on doit être ceux intéresses à la préservation et à la protection des grottes et du karst que nous découvrons pendant les explorations. Pour cette raison, beaucoup de spéléologues et de structures spéléos inventent des solutions spécifiques, qui peuvent être partagées avec l’ensemble de la communauté spéléologique européenne afin d’adapter ces solutions de protection des cavités dans d’autres pays européens.    La FSE / ECPC souhaite récompenser des projets qualitatifs qui peuvent aider à trouver de meilleures solutions pour la protection des cavités au sein de la communauté spéléologique. Ce prix, constitue également un soutien financier pour continuer cet important travail que vous menez dans votre région, car nous avons tous besoin de préserver et protéger le patrimoine spéléologique pour les prochaines générations.

Jean-Claude Thies ECPC President European Cave Protection Commission Fédération Spéléologique Européenne asbl. B.P. 3067 L-1030 Luxembourg www.eurospeleo.eu

Santorin 2017

Pays : Grèce

Région : Santorin

Club : GS Vulcain

Responsable : Bernard Lips

Participants : Bernard Lips, Josiane Lips avec Patrick Deriaz, Pierre Strinati (Société Spéléologique Suisse)

Dates : jeudi 19 octobre au jeudi 26 octobre 2017

C’est sur proposition de Patrick Deriaz et Pierre Strinati que nous prenons l’avion pour l’île de Santorin le 19 octobre 2017. Pierre, biospéologue de 89 ans, désire refaire un inventaire biospéologique des quelques petites cavités de cette île essentiellement volcanique. Patrick désire en faire les topographies précises.

Rappelons que l’explosion du volcan de Santorin, vers 1600 avant JC, a été une des plus grandes catastrophes de cette époque et a probablement été à l’origine du mythe de l’Atlandide. Actuellement l’île est une destination touristique très prisée. La majeure partie est volcanique mais un petit massif calcaire culmine à 537 m au sud de la petite ville de Kamari.

Le potentiel spéléologique de l’île est plus que modeste. Pierre connait cinq cavités, la plus longue développant 100 m. Il les a déjà visitées dans un but d’inventaire biologique il y a quelques années.

C’est du fait de la modestie de ces objectifs que nous n’avons pas fait de demande de parrainage. Finalement les résultats biospéologiques et même quelques résultats spéléologiques méritent ce résumé ainsi qu’un rapport qui sera publié dans l’Echo des Vulcains et envoyé à la CREI. Nous avons découvert trois cavités supplémentaires, toujours aussi modestes, augmentant ainsi de 60% l’inventaire de l’île qui compte donc maintenant 8 cavités :

* la grotte marine de Red Beach ne développe que 12 m et a été creusée par les vagues lors des tempêtes. La faune se résume à quelques araignées.

* la grotte Blanche (inédit) : il s’agit d’une fissure s’ouvrant en base de falaise de cendre volcanique très claire. L’entrée est visible à partir de « Red Beach ». La fissure, au sol légèrement remontant, se développe sur 18 m. Au mois d’octobre, cette grotte fonctionnait en piège à chaleur. Nous n’avons détecté la présence d’aucun animal vivant. La présence de restes de toiles d’araignées montre que le lieu doit être occupé dans d’autres saisons.

* La grotte de Zoodochos Pigi 1 (dév. : env. 86 m) : elle s’ouvre dans le principal massif calcaire de l’île. Elle renferme la seule source permanente de l’île et les seules petites formations stalagmitiques (gours). Elle est assez riche en faune terrestre (araignées, isopodes, coléoptères, lépidoptères…) et aquatiques (isopodes, planaires).

Cette grotte renferme même une espèce troglobie (isopode aquatique). Il est probable que les quelques animaux sous terre aient été les seuls survivants de l’explosion du volcan à l’époque.

* la grotte de Zoodochos Pigi 2 (dév. : env. 102 m) : située une vingtaine de mètres plus haut que la précédente, cette grotte fossile est la plus importante en développement de l’île. La faune est toujours constituée d’araignées, diptères, lépidoptères mais il faut signaler la présence de deux espèces de pseudoscorpions (déjà trouvés par Pierre il y a quelques années).

* la grotte de Kiria Panaghia 1 (dév. : 46 m) : cette grotte a été en partie élargie dans le temps pour en faire une léproserie (qui ressemble d’avantage à une prison pour lépreux). Nous avons topographié un réseau se développant au-delà de cet aménagement dans une section de gros blocs éboulés.

* la grotte de Kiria Panaghia 2 (dév. : 47 m) : cette grotte a été découverte par Pierre lors de son premier séjour. Il s’agit d’un court tronçon de tube de lave d’environ 5 m de diamètre. La faune se compose principalement d’araignées, de diptères et orthoptères.

Josiane et moi sommes restés deux jours de plus sur l’île, après le départ de Pierre et de Patrick. Le dernier jour, nous avons prospecté une falaise basaltique, front de la coulée de lave renfermant les deux grotte de Pina Panaghia et y avons découvert deux nouvelles cavités. Faute de matériel topo, nous n’en avons fait que des schémas.

* la grotte de Pelagos 1 (dév. : env. 20 m) : une petite entrée entre de gros blocs d’éboulement donne accès à une salle presque circulaire d’environ 10 m de diamètre. Présence d’une chauve-souris (Oreillard). Le reste de la faune se compose principalement d’araignées.

* la grotte de Pelagos 2 (dév. : env. 30 m) : une entrée confortable donne accès latéralement à un tronçon de tube de lave. La faune est légèrement plus pauvre que dans Pelagos 1.

Nous avons visité quelques autres porches qui n’étaient finalement que des abris sous roche de quelques mètres de profondeur.

Nous avons bien entendu profité de notre présence sur l’île pour admirer les superbes paysages, visiter les sites archéologiques ainsi que le volcan sur l’île centrale (présence d’une fissure d’une vingtaine de mètres de profondeur) et apprécier l’accueil de la population.

Actions internationales EFS 2017

Les actions internationales de l’EFS sont en augmentation depuis plusieurs années et cette tendance se poursuit, tant pour les demandes de formations à l’étranger que pour les demandes d’étrangers à venir se former en France. Pour chaque action de formation à l’étranger, une demande de participation de cadres Français à ces formations est envoyée par la Direction de l’EFS à tous les cadres actifs de l’EFS. La sélection des cadres est faite sur dossier et le choix est fait par l’organisateur de la formation, la Direction Nationale de l’EFS et le correspondant pays (qui est parfois aussi l’organisateur du stage). Ce système fonctionne bien et permet d’impliquer des cadres qui ne sont pas forcément les plus sollicités d’habitude, ce qui amène de nouveaux cadres à participer aux actions fédérales par la suite.

Cette année, il y a eu 3 actions de formation de l’EFS à l’étranger :

  • Haïti, où Olivier Testa a organisé une formation de découverte pour 17 Haïtiens, à la demande du gouvernement. 3 cadres de l’EFS sont partis pour 10 jours dans la région de Port à Piment et ont pu amener 10 des 17 spéléologues Haïtiens jusqu’à l’autonomie de progression sur corde. Le gouvernement a apprécié cette formation et demande à réitérer cette action. Compte tenu de l’éloignement, c’est une action onéreuse et Olivier Testa avait réussi à trouver des fonds pour boucler le budget. L’action a été une belle réussite malgré la météo catastrophique de l’île juste avant la formation et très humide pendant la formation.
  • Bosnie, où Michel Isnard, en association avec des spéléologues Belges de l’UBS et des Serbes, a monté une formation à l’exploration en Bosnie. Cette formation a eu lieu dans la région de Banja Luka, au nord de la Bosnie, pendant un camp d’exploration international. Des jeunes spéléologues Français, Belges, Serbes et Bosniaques ont été formés aux techniques d’exploration (progression sur corde, topographie, escalades souterraines etc.) par des cadres Français, Belges et Serbes. Ce type de formation est classique dans les Balkans, où il n’existe pas toujours de fédération ou d’école de formation et où la formation des nouveaux spéléologues se fait en général sur le terrain. Cette formation a regroupé une cinquantaine de personne, dont une quinzaine de Français avec 4 cadres de l’EFS. Cette formation a reçu le label FSE puisqu’elle impliquait 4 payes au moins (France, Belgique, Bosnie et Serbie).
  • Maroc, où, comme depuis 4 ans, Marc Latapie continue à former les spéléologues locaux et les assiste dans leur progression vers l’autonomie et la création d’une école de spéléologie Marocaine. Cette année, la formation a eu lieu dans la région d’Agadir, a regroupé une trentaine de spéléologues Marocains, dont quelques femmes, et était surtout axée sur les technique de progression et la réalisation de topographie. 3 cadres Français étaient sur place aidés par les deux spéléologues Marocains qui ont passé leur diplôme d’initiateur fédéral en France ces 3 dernières années et un spéléologue Algérien. Chaque année, des spéléologues Marocains viennent se former sur ces stages, souvent le manque de matériel oblige à des organisations complexes mais le nombre de spéléologues formés au Maroc ne cesse d’augmenter. Certains d’entre les plus compétents viennent parfois en France tenter de passer l’initiateur fédéral ou parfaire leur formation pour pouvoir participer activement au développement de la formation sur place.

Le nombre de demandes d’actions de formation à l’étranger étant en grande augmentation (6 demandes en 2018), l’EFS ne pourra pas répondre à toutes les demandes sur la durée. Une participation au déplacement des cadres est maintenant demandée aux pays demandeurs pour pouvoir réaliser les actions. C’est la partie la plus chère du budget et l’EFS ne peut seule prendre le transport de tous les cadres à l’étranger. L’exemple de l’Algérie est une belle réussite puisqu’ils ont obtenu des fonds permettant de prendre en charge les déplacements de 6 cadres Français, ainsi que l’accueil de stagiaires Algériens en France, sur un projet de trois ans.

La dernière action, comme chaque année depuis plusieurs années, consistait en une aide à la formation de spéléologues étrangers venant se former en France. Ces actions d’accueil sont importantes et nous recevons tous les ans de nombreuses demandes. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes mais cela permet de former chaque année au moins 3 spéléologues étrangers. Cette année, 3 Marocains sont venus se former, deux inscrits pour passer leur diplôme d’initiateur fédéral Français et un sur la partie perfectionnement du stage. Seul l’un des deux a validé son initiateur ce qui amène à 3 le nombre de spéléologues capables d’encadrer et de faire de la formation au Maroc. L’aide apportée par l’EFS permet aux stagiaires de ne pas payer la semaine de formation, ils sont pris en charge gratuitement par la FFS pendant le temps que dure le stage.

A noter que pour 2017, il devait également y avoir le début d’une action de formation de spéléologues Algériens en Algérie, dans le cadre d’un programme sur 3 ans. Pour des raisons administratives et financières, le stage en Algérie pour 2017 a dû être reporté à 2018. Une première action de formation aura lieu en mars 2018 et quelques stagiaires viendront se former en France en 2018.

4 spéléologues Crétois sont également venus passer un diplôme d’initiateur en France en Occitanie, sans demander d’aide.

Gaël Monvoisin

 

Bulletin d’Information EuroSpeleo

C’est avec grand plaisir que la Fédération Spéléologique Européenne (FSE) publie le quatrième Bulletin d’Information EuroSpeleo. Il est édité par le Bureau de la FSE et informera les pays membres et spéléologues individuels sur des choses importantes à l’échelle nationale et internationale ainsi que de nouveaux développements et des initiatives de la FSE et ses pays membres. Ce bulletin sera publié sur une base occasionnelle.

Vous pouvez télecharger la version Française du Bulletin d”Information de décembre 2017 ici :

http://www.eurospeleo.eu/images/stories/docs/europeleo-news/EuroSpeleo%20Newsletter%20Dec%202017%20FR.pdf

Le Bureau de la FSE, décembre 2017

Expédition spéléologique dans la région de Chachapoyas (Pérou)

Remontée du puits d’entrée de la cueva de Pantoja (Photo : P. Bence)

Du 15/11 au 26/11/2017

 

Participants : Constance Picque, Xavier Robert (ECA/Vulcain), Jean Loup Guyot (ECA/GSBM), Pierre Bevengut (GSBM), Olivier Fabre, James Apaéstegui (ECA), Isabelle Marques, Philippe Bence (CASC), Carlos Amasifuen, Camille Guyot et Gwendal Pouliquen.

 

Les buts de l’expédition ECA-GSBM-Vulcain-CASC dans la région de Chachapoyas au Pérou étaient :

  • Effectuer du film dans les cavités archéologiques du karst de Luya (Cueva de Vaquin et Tragadero del Pastor Pedro)
  • Explorer les résurgences donnant source au rio Olia au sud du Massif de Soloco
  • Explorer les cavités repérées sur le karst de Granada
  • Repérer les accès et les objectifs potentiels sur les amonts du karst de Soloco pour une future expédition en camp

L’ensemble des objectifs a été atteint :

  • De nombreuses images ont été tournées sur le karst de Luya, avec en prime l’exploration et la topographie de la perte du rio Zuta (135 m / -8 m). Arrêt sur siphon ensablé.
  • La résurgence Colgada del Rio Olia a été explorée et topographiée en deux sorties sur 614 m ; +36 m. Arrêts sur trémies à fouiller. Nous avons aussi trouvé la résurgence principale du rio Olia, mais celle-ci sort dans des blocs, à proximité d’un village chachapoyas en ruines.
  • Sur Granada, nous avons exploré la cueva de Pantoja (22 m de topographie), au bord de la
    Résurgence d’Olia, bâtie par les Chachapoyas (Photo : X. Robert)

    piste, mais nous avons du stopper l’exploration à cause des immondices et de trémie de gros blocs instable et dangereuse. Nous avons continué l’exploration de la cueva de Lindero, où nous nous sommes arrêtés sur des escalades faciles mais nécessitant un matériel que nous n’avions pas lors de l’exploration (812 m, +42 m).

  • Nous avons bien trouvé une piste qui permet un accès plus aisé sur les amonts du système de Soloco, et y avons repéré plusieurs pertes intéressantes (arrêts sur puits et courant d’air). La zone est grande et semble prometteur…

Au total, nous rajoutons 1583 m de topographies à l’inventaire des cavités naturelles du Pérou.