Archives par mot-clé : expédition

Expé Taurus 2019

Départ prochain de l’expé Taurus 2019 qui se déroulera du 3 au 18 aout dans les montagnes du Taurus occidental à l’Est d’Antalya.

Cette expédition est parrainée par la CREI et conduite sur place par Clément Loiseaux (Continent 8) et Ali Yamaç (OBRUK).

11 participants français prennent part à l’expédition, principalement des jeunes (de 19 à 38 ans, moyenne d’âge 25 ans). 7 participants turcs complètent l’effectif (groupe d’exploration OBRUK).

Les objectifs sont de continuer les explos à la suite de l’expé Taurus 2016 (deux cavités arrêt sur rien, resp. à -80 et à -220m) et de retourner aussi sur les zones de l’expé Yoruk 91. Les autorisations d’exploration sur le massif ont été obtenues via le ministère et nous avons l’appui direct du gouverneur local de la province de Gundogmus depuis 15 jours.

L’expé s’inscrit dans le cadre de l’Association Continent 8, partenaire FFS. Elle est aussi soutenue par les CDS01, 25, 46, 65, le CSR O, les clubs Ragaï, SNPA et EPIA.

Ils embarquent 130 kg de matériel collectif, dont 1200 m de cordes, 80 amarrages, des tonnes de goujons, dyneema et coinceurs.

Les infos sont disponibles sur le site  https://taurusexpress2019.home.blog/

Des mises à jour sont prévus pendant l’expédition pour suivre nos explos.

Expédition Khammouane 2019 (Laos)

   Du 22 février au 16 mars, dix membres de l’association Explo-Laos (Alexis Augustin, Terry Bolger, Didier Gignoux, Basile Gignoux, Aude Hourtal, Bernard Lips, Josiane Lips, Benoit Martinez, Jean-Michel Ostermann, Daniel Pioch) ont poursuivi les explorations dans l’aire naturelle protégée de Hin Nam No, à la demande de ses gestionnaires, et avec l’appui logistique de GIZ (Ministère Allemand de la coopération).

Les explorations se sont déroulées dans les zones de Ban Tang, puis Ban Nong Ping. Une troisième semaine a été consacrée à rétablir des contacts sur la vallée de la Nam Hin Boun précédemment explorée, et à poursuivre les investigations dans la province de Salavanne (Tham Din).

Dans la région de Ban Tang au nord de l’aire naturelle, poursuivant les explorations de K16 et K18, 12 cavités ont été visitées, dont Tham Kway (belle cavité passée de 1.000 à 2.443 m), Tham Saphong (passée de 445 m à 558 m) ; une zone karstique près de la frontière vietnamienne a été reconnue (plusieurs exsurgences impénétrables, courant d’air). Plusieurs autres cavités d’intérêt limité ont été explorée sur indication des villageois. L’accès au grand poljé au nord de la zone a été reconnu pour de futures prospections.

Dans la région de Ban Nong Ping, 8 cavités situées en aval de l’exsurgence ont été explorées dont Tham Hoï (650 m), Tham Yeung (791 m) et Tham Khiewkout (140 m) ; un raid de deux jours dans le poljé en amont de l’exsurgence de la Xé Bang Faï a permis un nouvel accès à l’immense rivière souterraine (Tham Kuan Kiew : dvt 603 m, dén – 149m) via une grande salle concrétionnée dont l’entrée est située à mi- pente (altitude 345 m), avec très fort courant d’air; par contre le puits soufflant Hou Inkeo, repéré à la fin de K18, n’a pas débouché sur des galeries pénétrables (dvt 150 m, dén – 50 m).

L’expédition K19 a permis de lever la plupart des points d’interrogation laissés au cours de K18 (hors siphons), et de topographier 4800 m de galeries nouvelles.

Durant toutes les explorations, un important matériel biologique a été recueilli, et permettra certainement encore la découverte de nouvelles espèces comme en 2016.

Dans la province de Salavanne, en troisième semaine (écourtée pour cause de problème avec le véhicule 4×4 loué), l’équipe réduite à 5 participants a été très bien accueillie par les autorités locales au plus haut niveau (Gouverneur). La recherche de nouvelles entrées du réseau Tham Din (découvert au cours des deux précédentes expéditions, maintenant ouverte au public) n’a pas donné de résultat, mais une perte a été repérée en fin d’expédition. Des escalades (~ 80 m) ont confirmé la présence d’un réseau fossile
(exploration à venir… ).

Des contacts fructueux ont été pris afin de permettre la poursuite des explorations dans le Khammouane, ainsi que pour le stockage du matériel laissé sur place.

Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan (suite)

Pour les intéressés, quelques photos de cette expédition.

https://boybulok2018.wordpress.com/

Reportage BBC sur l’expédition spéléo Russo-France 2018 dans les montagnes du sud de l’Ouzbékista.
Un avantage à ceux qui maitrisent couramment l’Ouzbècke – pour les autres il y a les images…

 

Ultima Patagonia 2019

Dans le cadre de l’expédition Ultima Patagonia 2019, Centre Terre lance une campagne de dons pour aider au financement du projet.

 Pour chaque don versé, Centre Terre vous associe pleinement au déroulement d’Ultima Patagonia 2019 et vous propose différentes contreparties.

 Vos dons seront intégralement investis dans le projet 

De plus, pour chaque don, Centre Terre vous délivrera un reçu fiscal ouvrant droit à une réduction d’impôts de 66% de la somme versée.

 Pour plus d’informations, rendez vous sur la page http://www.centre-terre.fr/up2019-appel-dons.php

 D’avance, toute l’équipe de Centre Terre vous remercie pour votre soutien.

Dès maintenant suivez les mises à jour de l’expédition Ultima Patagonia 2019 :

    – via notre site web: http://www.centre-terre.fr
    – via Facebook :  https://www.facebook.com/CentreTerre/
    – via Twitter : https://twitter.com/centreterre

Malagasy 2018

L’expédition Malagasy 2018 a eu lieu dans le Parc National des Tsingy de Namoroka (massif calcaire très érodé ou il est impossible de progresser en surface) à Madagascar du 27 juillet au 14 août 2018.

En 10 jours de présence effective sur le terrain, on a topographié 12,5 km de nouvelles galeries, ce qui porte le réseau Marosakabe à 113 km de développement (1er d’Afrique, 21ème mondial). Elle est originale puisque une bonne partie est éclairée par des puits de lumière et pas mal de « galeries » sont en fait des « canyons » sans plafond, envahis par la végétation. Mais il n’y a que deux ou trois entrées praticables et le challenge est de ne pas se perdre dans ce labyrinthe. On a bien rempli le secteur où on a travaillé mais il reste encore quelques départs…
L’accent a aussi été mis sur la faune souterraine, laquelle n’a jamais fait l’objet d’investigations poussées dans les grottes de ce massif.
Environ 150 espèces distinctes ont été détectées.

Participants:
FFS : Eric Sibert, Alain Morenas, Josiane Lips, Bernard Lips Université d’Antananarivo : Ramaroson Mialintsoa, Fanilo Rasoarojo Mbinintsoa, Rakotonimanana Rivoniaina Michel Jese, Rasolofotiana Edmond

Expédition Boy Bulok 2018 – Ousbékistan

29 Juillet au 20 aout 2018

Le projet 2018 avait pour but de réaliser la jonction entre deux cavités du massif du Schulbair: le gouffre mythique de Boy Bulok (1450m de dénivelé) découvert et exploré jusqu’à son terminus dans les années 80 et le gouffre de Vishnevskii exploré actuellement jusqu’à -750 m. Du fait des profondeurs et des différences d’altitudes des entrées (2650 m pour Boy-Bulok et 3500 m pour Vishnevskii ), la jonction aurait porté le dénivelé du système à 2150 m environ, soit le troisième gouffre le plus profond au monde !

L’expédition se composait de 24 participants, treize Russes du groupement CGC (Sud-Oural), huit Français et trois Suisses de l’association Continent 8.

Pendant trois semaines, nous avons poussé les explorations en nous concentrant sur 4 objectifs:

  • Remonter l’affluent de -560 m dans la rivière de Boy-Bulok. Cet affluent serait en effet une des arrivées possibles du gouffre de Veschnevkii
  • Poursuivre les explorations dans les amonts de Boy-Bulok (cote +250 m) pour tenter une sortie en falaise vers 3500 m d’altitude
  • Poursuivre les explorations au fond du gouffre de Vishnevskii (cote actuelle -750 m) en direction de Boy-Bulok
  • Poursuivre les explorations des affluents de la rivière de Vishnevskii à la cote -400 pour trouver éventuellement d’autres rivières qui se développeraient en direction de Boy-Bulok

Au final la jonction entre les deux gouffres n’a pas été établie, mais les résultats de l’expédition sont encourageants:

  • Le gouffre de Boy-Bulok a été entièrement rééquipé jusqu’à la côte de -500 m. En effet certains des équipements en place – pour ne pas dire tous – dataient des années 1980.
  • A Boy-Bulok, dans l’affluent de -560 m, les escalades ont buté sur des méandres impénétrables.
  • Dans la partie amont de Boy-Bulok, un bivouac de 10 jours et une centaine de tirs ont permis de remonter 300 à 400 m de méandres en direction de la falaise
  • Au fond de Vishnevskii , tous les passages ont été fouillés systématiquement lors d’un bivouac de cinq jours. Plus de 700 m de topographie ont été levés dans cette partie. L’exploration est en arrêt sur rien dans un affluent rive gauche qui part en direction de Boy-Bulok sur 300 à 400 m.
  • Au bivouac 1 de Vishnevskii (cote -400 m), deux équipes se sont succédés sur une période de deux fois cinq jours et ont pu progresser dans trois affluents. Ils totalisent environ 700 à 800 m de première.

Au total, nous avons réalisé 4,5 km de topographie dont 2 km de nouvelles galeries, principalement dans le gouffre de Veschnevkii.

Les gouffres de cette région sont particulièrement exigeants: longs, froids, hauts en altitude, étroits, marche d’approche importante, etc. La progression y est lente et difficile en raison du poids des sacs (8h pour atteindre le fond de Vishnevskii sans kits, 14h avec un kit à bout de bras!…) et des accès souvent délicats (l’entrée de Vishnevskii s’ouvre dans une falaise à pic de 300 m).

A ces conditions s’ajoutent aussi les difficultés géopolitiques et les trafics de stupéfiants. Entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, les autorisations d’exploration ont été suspendues du fait de la présence américaine qui utilisait le sud de l’Ouzbékistan pour mener les raids en Afghanistan.

Enfin, il faut aussi prendre en compte l’éloignement de la zone. Depuis Tashkent, il faut compter 12 h de transport jusqu’à Boysun (train ou bus), 4 h de camion à 6 roues motrices pour rejoindre Dehibolo et 7 h de marche d’approche pour accéder au camp de base à 3000 m d’altitude.

Par conséquent, peu de gens vont la-bas; et à l’exception d’un certain “Jérome Dupuis” qui serait venu sur le camp en 1994, nous sommes manifestement les seuls francophones à avoir mis les pieds sur le massif !

Film Expé Perou

Un nouveau projet de film c’est toujours le début d’une aventure !
différente de celle vécue sur le terrain avec les amis mais tout autant intéressante.
Ce court documentaire présentera la belle aventure humaine et de terrain que nous avons vécus dans ces montagnes superbes au nord du Pérou.
Les financements et productions étant difficile à trouver pour de tels projets, on a besoin de vous pour le mener à terme !

Après les tournages en Papouasie et en Birmanie, nous sommes partis cette fois au nord du Pérou avec des amis, collègues spéléologues et scientifiques afin de poursuivre les explorations du monde souterrain en territoire Chachapoyas.
Les « guerriers des nuages » qui vécurent au nord du Pérou avant les Incas utilisaient les grottes pour leurs rites funéraires.

Le film sera un court métrage présentant les belles découvertes que nous avons pu faire dans des paysages superbes et avec les explications d’experts renommés.

Les films de ce type ont du mal à trouver une production et une diffusion d’ou la nécessite d’une collecte afin de réunir le budget et financer le travail réalisé.

MERCI par avance de votre soutien !

https://www.proarti.fr/collect/project/chachapoyas/0

Un appel à budget pour financer le travail de montage de ce projet réalisé en partenariat avec le GSBM en novembre dernier.

Un extrait à voir ici :

https://vimeo.com/280735452

 

Assurances en expédition : spéléologie, canyon ou plongée spéléo à l’étranger

Tout d’abord, rappelons que pour participer à une expédition de la Fédération Française de Spéléologie vous devez être assurés, au moins en responsabilité civile, pour votre pratique spéléo, canyon, plongée spéléo ou randonnée/prospection, afin de couvrir, a minima, les dommages que vous pourriez causer aux autres. C’est pourquoi la licence fédérale comprend cette assurance « responsabilité civile ». Attention, cette dernière ne couvre que les dommages causés aux autres, et non pas ceux que vous subissez. Dès lors que vous êtes adhérent FFS, vous pouvez souscrire une des options « individuel accident » proposées par la fédération.

L’ASSISTANCE : Si les garanties de notre contrat sont bien acquises « planète entière », l’assistance « rapatriement » n’est pas prévue dans celles-ci.

Cette assurance « assistance » est indispensable car un simple rapatriement sanitaire coûte aisément plusieurs dizaines de milliers d’euros… et même en France elle peut devenir utile dès lors que l’on pratique en dehors des sites à proximité de son lieu de résidence.

L’assurance FFS ne couvre pas ce rapatriement : en effet, peu de personnes partant en expédition à l’étranger. Il est dès lors difficile d’augmenter le coût de notre assurance de manière substantielle pour couvrir une minorité de fédérés pratiquant à l’étranger.

Mais bon nombre d’entre nous sont déjà couverts par leur assurance personnelle sans forcément le savoir ! Pour en être sur, il vous faudra vérifier dans votre contrat (l’assistance est liée à l’existence d’un contrat auto, habitation, prévoyance, …) que celui-ci n’exclut pas l’activité que vous allez pratiquer à l’étranger !

Par ailleurs, les cartes bancaires (bleue, visa, ou mastercard, …) prévoient aussi le rapatriement dès lors que vous avez acheté votre propre billet avec votre carte.

Il existe différentes cartes dans de nombreuses banques … et avec des contrats bien différents !

Votre banque doit vous fournir ces informations lors de la souscription de votre carte bancaire.

Pour pouvez vérifier les garanties liées à votre carte bancaire en consultant les sites spécifiques :

VISA : https://www.visa.fr/services-en-ligne/assurances-et-assistance,

MASTERCARD : http://www.mastercard.com/fr/particuliers/assurance-assistance-mastercard.html.

AMERICAN-EXPRESS: https://www.assurances.americanexpress.fr/assurances-incluses/cartes-particuliers/

En cas de rapatriement, si vous avez plusieurs assurances couvrant le rapatriement, elles se cumulent dans la limite de la dépense.

De nombreux services sont liés à ces cartes. Certains peuvent se révéler utiles :

  • l’assistance juridique à l’étranger
  • l’assurance du véhicule loué avec votre carte
  • l’annulation d’un billet d’avion (sous certaines conditions)

Dans tous les cas, tous les membres de l’expé doivent connaître les numéros d’appel d’urgence de chacun des autres membres : au moment du pépin, le groupe peut se retrouver éclaté (ou la victime pas en état de dire quoique ce soit…).

Si vous n’avez pas d’assurance rapatriement, vous devez impérativement en souscrire une. De nombreux contrats existent, et avant de souscrire, vérifier que la spéléologie, le canyon ou la plongée ne sont pas des activités exclues !

LES FRAIS DE SECOURS : la gratuité des secours reste une spécificité française mais ils le sont rarement à l’étranger, même en Europe ! Ils peuvent aussi être élevés (nombre de secouristes, utilisation d’un hélicoptère, durée du secours, etc.) selon les pays, notamment la Suisse1.

RAPPEL : L’assurance FFS couvre 23 000 € par événement et par personne.

Comme pour l’assistance, votre assurance personnelle vous couvre peut-être aussi (vérifier votre contrat) et dans ce cas, les deux couvertures, celle de la FFS et celle de votre assurance personnelle, se cumulent si vous avez des frais importants.

CONDUIRE A L’ETRANGER, ETRE CONDUIT A L’ETRANGER : Dans nombre de pays peu de véhicules et de conducteurs sont assurés. Là encore, vérifiez votre assurance personnelle et celle de votre carte bancaire, vous êtes peut-être déjà couvert. Mais si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander un complément à votre assurance personnelle.

SE SOIGNER A L’ETRANGER

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F213

Si vous partez en Europe, rendez-vous par avance sur votre compte Ameli pour commander votre carte européenne d’assuré social. Elle atteste de vos droits et facilite la prise en charge de vos frais de santé dans un pays européen (y compris en Suisse). Elle est gratuite et est valable deux années. Si vous devez faire l’avance financière de vos frais de santé, conservez la facture et tous les justificatifs, remplissez le formulaire Cerfa 12267*04, adressez le avec les justificatifs à votre caisse d’assurance maladie (votre mutuelle complémentaire interviendra ensuite comme pour des soins réalisés en France).

En dehors de l’Europe, il faut aussi conserver les justificatifs (c’est mieux s’ils sont en français, au pire en anglais ; évitez les langues peu connues, car il faudrait payer une traduction) et compléter une déclaration Cerfa 12267*04.

Dans tous les cas, la prise en charge de la sécurité sociale ne couvre que les soins « imprévus et imprévisibles » et dans la limite de ce que les soins et médicaments auraient coûtés en France. Partez donc avec vos traitements de fond !

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Consultez aussi le site de la Délégation Assurance et notamment : http://assurance.ffspeleo.fr/spip.php?article162

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1 – Pour ce pays, il est possible de souscrire une licence dans un club suisse pour bénéficier d’une couverture adéquate ou d’adhérer à la REGA.