Aphrodite’s child à Chypre

A l’origine de cette expé, deux courriers à Claude Chabert et Paul Courbon, datés de 1981, pour connaître la spéléo de Chypre. A l’époque, B. Chirol avait un chypriote dans sa famille.
Réponses : il y a du calcaire à Chypre…

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Trente-trois ans plus tard, Bear n’eut pas de mal à convaincre Yves Contet, président du comité régional de spéléo de Rhône-Alpes, et deux collègues du G S Hauteville (Ain) Pascal Dubreuil et Valérie Magnan, d’aller fouler ces calcaires après une préparation bibliographique et « diplomatique » de plusieurs mois.

Résultats : Chypre n’a certes pas de structure spéléo mais des rencontres tant au nord qu’au sud de l’île se sont révélées enrichissantes pour tous les concernés.
De belles grottes marines au sud, quelques grottes fossiles sur le littoral et surtout une moisson de cavités verticales calées sur la fracturation de la Kyrenian Range au nord. Faibles dénivelées (rarement supérieures à 100 m) mais des volumes, des concrétions très sèches et des chiroptères, c’était le lot de ces descentes dans les Pentadactylos, dont une fut réalisée en première.
Dans le piémont, une petite grotte a livré un peu d’archéologie que gèreront les autorités de Chypre du nord et une curieuse et bien jolie grotte aménagée à Cinarli-Platani, dans le gypse, d’un développement retopographié d’à peine plus de 300 m.

À l’ouest, visite d’une cavité dans le parc naturel d’Akamas, après accord du garde-forestier. La cavité avait été vue en 1993, par des spéléos de Crète.

Que ce soit d’un côté ou de l’autre, cette expédition a été l’occasion de rencontrer des personnes sympathiques intéressées par les cavernes, voire par la constitution d’une structure spéléo.

Merci à nos guides qui nous ont fait gagner un temps précieux : Mustafa, Haris, Nikos, Christos, Gülter, Inan et à tous les collègues européens ayant aidé aux préparatifs (en plus de l’accueil par les spéléos autrichiens à Vienne) .

Pas de percée hydrogéologique pénétrable à Chypre pour l’instant (l’île est de toute façon très sèche) et un patrimoine souterrain limité (donc précieux) qui devrait s’enrichir surtout au nord. Les contacts sont établis.

Les pigeons peuplent certaines entrées, Aphrodite n’est jamais loin.   A suivre…

Bernard Chirol

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